Tous deux ont été libérés lundi soir, a indiqué à l'AFP Hans-Peter Buschheuer, porte-parole de cette organisation humanitaire de secours en mer aux migrants qui tentent de se rendre en Europe depuis l'Afrique du nord.
Selon la Libye, leur bateau, le "Speedy", est entré dans les eaux territoriales libyennes et ils ont tenté de s'enfuir avant que des tirs de sommation ne les obligent à s'arrêter.
"Tous deux ont reconnu s'être endormis à bord du bateau" avant de réaliser qu'ils avaient quitté les eaux internationales, a aussi affirmé la marine libyenne.
Une version que Hans-Peter Buschheuer réfute: "Près de là où a eu lieu l'arrestation, il y avait d'autres ONG qui ont tout vu et peuvent attester que nous étions hors de la zone des 12 milles marins, c'est-à-dire dans les eaux internationales".
"Nous n'avons aucune preuve écrite de l'emplacement exact au moment de l'arrestation parce que le "Speedy" a été saisi et se trouve toujours en Libye", a-t-il précisé, indiquant que Sea-Eye tentait maintenant de récupérer ce bateau, avec l'aide de l'ambassade allemande en Libye.
"Si cela échoue, nous devrons intenter une action en justice. Le bateau vaut 110.000 euros et il est important pour nos futures opérations de sauvetage", a expliqué M. Buschheuer.
La Libye et ses 1.770 km de côtes sont une plaque tournante de l'immigration clandestine vers l'Europe, en l'absence de contrôle aux frontières dans ce pays plongé dans le chaos.
Les migrants tentent de rejoindre l'île italienne de Lampedusa qui n'est située qu'à un peu plus de 300 kilomètres des côtes libyennes.
Selon les garde-côtes italiens, qui coordonnent toutes les missions de sauvetage au nord des eaux territoriales libyennes, environ 3.400 migrants ont été secourus ce week-end au large de la Libye.
Avec AFP