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Cinq ex-responsables de la banque centrale plaident non coupables au Liberia


L'ancien sous-gouverneur de la Banque centrale du Libéria, Charles Sirleaf, au centre, fils de l'ancienne présidente de la Libéria, Ellen Johnson Sirleaf, est escorté devant le tribunal municipal de Monrovia le 4 mars 2019, où il a été inculpé de sabotage économique.
L'ancien sous-gouverneur de la Banque centrale du Libéria, Charles Sirleaf, au centre, fils de l'ancienne présidente de la Libéria, Ellen Johnson Sirleaf, est escorté devant le tribunal municipal de Monrovia le 4 mars 2019, où il a été inculpé de sabotage économique.

Cinq anciens responsables de la Banque centrale du Liberia, (CBL), ont plaidé lundi non coupables des accusations de "blanchiment", "complot criminel" et "sabotage économique" portées contre eux dans une retentissante affaire liée à l'entrée de billets dans le pays entre 2016 et 2018.

Il est notamment reproché à ces cinq ex-dirigeants de la CBL d'avoir fait imprimer sans autorisation un excédent de billets pour un montant de 2,645 milliards de dollars libériens (14,4 millions d'euros ou 16,3 M USD), dont ils ne peuvent justifier l'utilisation, selon l'accusation.

Ils avaient été inculpés en mars de "complot criminel" et de "sabotage économique" puis arrêtés, avant d'être libérés sous caution à des dates différentes.

Une nouvelle charge de "blanchiment" a été retenue contre eux la semaine dernière.

Les cinq accusés sont le fils de l'ex-présidente Ellen Johnson Sirleaf (2006-2018), Charles Sirleaf, ancien vice-gouverneur de la CBL, et quatre de ses ex-collègues, Milton Weeks, Dorbor Hagba, Richard Walker et Joseph Dennis.

Charles Sirleaf et Joseph Dennis ont obtenu lundi leur maintien en liberté conditionnelle pour raisons de santé.

Lors de l'audience lundi devant la Cour C de Monrovia, siégeant au pénal, les prévenus ont entendu les charges qui étaient portées contre eux et ont "unanimement plaidé non coupables", a indiqué la cour.

Les avocats de la défense ont obtenu un délai pour demander à leurs clients s'ils souhaitent être jugés par un jury populaire ou s'ils s'en remettent à la décision de la Cour, composée d'un seul juge. La Cour rendra son arrêt sur ce point à une date ultérieure qui n'a pas été précisée.

Les soupçons de mauvaise gestion de l'ancienne direction de la Banque centrale avaient vu le jour après l'arrivée à la présidence de ce petit pays pauvre d'Afrique de l'Ouest de l'ex-star du football George Weah en janvier 2018.

L'administration de George Weah est elle-même critiquée pour avoir conduit de manière hasardeuse quelques mois plus tard une opération monétaire censée enrayer l'inflation.

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