M. Weah avait décidé mi-août de suspendre les trois officiels après que l'administration américaine a décidé de les sanctionner pour des affaires de corruption liées à des contrats de plusieurs millions de dollars et le détournement d'au moins 1,5 million de dollars vers un compte privé.
Nathaniel McGill, l'ancien ministre des Affaires présidentielles et directeur de cabinet du président, Bill Twehway, à la tête de l'Autorité portuaire nationale, et Sayma Syrenius Cephus, procureur général, ont tous trois démissionné, selon deux communiqués de la présidence.
L'affaire a fait la une des journaux au Libéria pendant des semaines et le président Weah avait été critiqué par les leaders de l'opposition et les groupes de défense des droits de l'homme pour ne pas les avoir limogés.
M. McGill avait rejeté certaines des incriminations et décrit les autres comme "vagues" mi-août dans un courrier au président. M. Cephus avait aussi écrit au chef de l'Etat pour tout nier.
Ils ont officiellement remis leur démission lundi.
La corruption est endémique au Liberia, classé en 136e position sur 180 par l'ONG anticorruption Transparency international dans son rapport 2021.
La lutte contre la corruption comme le combat contre la pauvreté était l'une des principales promesses qui ont contribué à l'élection de l'ancienne star du football en décembre 2017. Dans son discours d'investiture en janvier 2018, George Weah déclarait avoir reçu "mandat de mettre fin à la corruption dans le service public". "Je promets d'honorer ce mandat", disait-il.
Les détracteurs du président Weah lui reprochent de ne pas avoir tenu ses engagements. Lui invoque la lourdeur de l'héritage reçu.
Les accusations américaines et la démission des trois proches de George Weah surviennent un an avant la présidentielle prévue le 10 octobre 2023.