Présenté lundi à Libreville, le rapport final de la Mission d'observation électorale (MOE) relève des "anomalies" qui "mettent en question" les résultats, notamment dans la province du Haut-Ogooué, où le président sortant a obtenu 95% des voix pour 99% de participation.
"Le gouvernement s'étonne de cet acharnement à relever de prétendues anomalies dans cette partie du territoire qui a toujours voté en faveur du candidat du PDG (ndlr: le parti au pouvoir) avec des suffrages se situant systématiquement au-dessus des 90%", a déclaré M. Bilie By Nzé, par ailleurs ministre de la Communication, lors d'une conférence de presse.
Le gouvernement "prendra en compte" les recommandations formulées par la MOE tout comme celles des autres missions d'observations, a dit le porte-parole.
"Les questions relatives à l'indépendance de la Justice, à la loi sur les réunions publiques, tout comme le règlement de procédure de la Cour constitutionnelle, ne relève pas du tout des prérogatives de cette mission", a-t-il cependant prévenu.
"La position de la MOE n'engage pas l'Union européenne", a rappelé le ministre.
"Le conseil européen doit s'engager maintenant pour des mesures contre #Bongo", a écrit un ex-membre de la MOE, l'euro-député Jo Leinen, lundi sur son compte Twitter.
"Nous aurons des discussions avec l'Union européenne sur ce type de comportement", a estimé le porte-parole.
Le rival d'Ali Bongo, Jean Ping, qui se proclame le "président élu", a estimé que le rapport de la MOE prouve sa victoire "de manière incontestable".
"Je ne peux pas empêcher M. Ping de prendre ses rêves pour des réalités", a ironisant M. Bilie By Nzé, relayant l'appel au dialogue du président Bongo envers M. Ping et les autres opposants.
Avec AFP