De nouveaux combats ont été signalés mercredi, à Misrata, dans l’Ouest de la Libye. Les insurgés affirment avoir sécurisé ce port stratégique, à 200km de la capitale, Tripoli.
Sur le plan diplomatique, l’OTAN a annonce son intention d’envoyer un représentant à Benghazi le fief de l’opposition.
La télévision d’Etat libyenne a fait état de bombardements de cibles militaires et civiles, tard dans la nuit de lundi à mardi, dans le quartier Ain Zara, à Tripoli, et dans une autre localité au moins, à Bir El Ghanam, à 100 km au sud-ouest de la capitale. L’OTAN n’a pas confirmé cette information.
Lundi, une frappe aérienne de l’Alliance atlantique a détruit un bâtiment dans le complexe d’immeubles où vit le colonel Kadhafi. L’OTAN dit avoir visé un centre de communications servant à coordonner les attaques contre des civils.
Selon Riadh Sidaoui, directeur du Centre arabe de recherche et d’analyses, à Genève, l’OTAN cherche ainsi à reprendre l’initiative, pour éviter que Mouammar Kadhafi ne profite de la stagnation de la guerre.
L'Union africaine a appelé, mercredi, à cesser toute opération militaire visant de hauts responsables libyens, après le bombardement de lundi contre le bureau de Mouammar Kadhafi, et entend accélérer ses démarches en vue d'un cessez-le-feu en Libye.
Que faut-il penser de la position de l’Union Africaine ? « Les chefs d’Etat africains qui ont reçu, il n’y a pas longtemps, ont élu M. Kadhafi comme président de l’union africaine, sont des gens, des Etats, des personnes qui ont reçu beaucoup d’agents », affirme Abdelwahab Hechiche, professeur de relations internationales à l’Université de Floride du Sud.
« La ligue arabe n’a jamais réglé de grands problèmes interarabes ; l’Union africaine est encore moins qualifiée que la Ligue arabe pour résoudre les problèmes en Afrique après ce qui s’est passé en Côte d’Ivoire et ailleurs », a dit le professeur Hechiche.