Les forces loyales à Kadhafi auraient repris le contrôle d’Ajdabiya. C’est en tout cas ce qu’affirme la télévision d’Etat. Les positions rebelles ont en effet été pilonnées à l’extérieur de cette ville.
Munis d’armes antiaériennes, un groupe de jeunes combattants rebelles a cependant tenté de riposter, tout en criant que des avions les bombardaient. Les appareils gouvernementaux intensifiaient leurs frappes contre les insurgés, tandis que des troupes les attaquaient au sol à l’arme lourde.
Ces récentes attaques ont fait au moins un mort et plusieurs blessés. D’après l’agence de presse Reuters, les insurgés ont été vus en train de quitter la ville mardi à bord de convois. L’Agence de Presse Française (AFP) indique que les forces de Kadhafi ont barré la principale route reliant Ajdabiya à Benghazi. C’est la ville rebelle la plus proche de Benghazi, ou est basé le Conseil National de Transition.
Par ailleurs des combats auraient lieu, le long de la route reliant Ajdabiya a Brega, une autre ville que les rebelles avaient capturée.
La télévision d’état à montré des images de la ville pétrolière de Brega, que les rebelles ont évacué plus tôt, insistant sur le fait que la localité était entre les mains du gouvernement. Des images d’installations pétrolières ont été diffusees, avec un commentaire affirmant qu’elles étaient en sécurité et qu’elles n’avaient pas été endommagées par les combats.
« Les Libyens dans les zones contrôlées par le colonel Kadhafi lui font allégeance, tandis que les médias gouvernementaux disent que les insurgés sont, je cite, des rats, des terroristes et des sympathisants d’Al-Qaïda. Les médias d’état dénoncent également les chaines satellitaires arabes, disant qu’elles propagent des mensonges », a déclaré un partisan de Kahdhafi.
Les forces pro-gouvernement sont également entrées à Zawarah, ville rebelle situées à 50 Km de la frontière tunisienne.
Pendant ce temps, les Etats-Unis et d’autres alliés occidentaux ont franchi de nouvelles étapes dans la crise libyenne. La secrétaire d’état Hillary Clinton a rencontré des leaders de l’opposition à Paris, en marge du la réunion ministérielle du G8.
L’idée de demander le soutien du Conseil de Sécurité pour mettre en place une zone d’exclusion aérienne continue de rencontrer la résistance de certains Etats membres. La Chine, la Russie et l’Inde sont contre jusqu’ici, malgré l’assentiment de la Ligue Arabe.
Dans la ville de Benghazi sous le contrôle de la rébellion, un porte-parole du Conseil provisoire a dit que les rebelles espéraient une intervention étrangère rapide. Un appel qui contraste fortement avec les propos du groupe d’insurgés qui avait auparavant rejeté toute intervention de l’étranger en Libye.
Quant au dirigeant Mouammar Kadhafi, il a dit à la presse italienne que la lutte des rebelles était cause perdue, et qu’ils ne pouvaient plus rien espérer. Selon lui, ils n’auraient que deux solutions, se rendre ou fuir.