Dans un bref communiqué, l'ONU a annoncé que la réunion de ce comité militaire mixte "a commencé ce matin" en présence de Stephanie Williams, représentante spéciale du secrétaire général des Nations unies et Cheffe de la Mission d'appui des Nations Unies en Libye (Manul), sans donner plus de détail sur sa durée.
La Libye est minée par les violences et les luttes de pouvoir depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011.
Deux autorités se disputent actuellement le pouvoir: le Gouvernement d'union nationale (GNA, reconnu par l'ONU) dans l'Ouest, basé dans la capitale Tripoli, et le puissant maréchal Khalifa Haftar dans l'Est.
Confirmée lors du sommet international du 19 janvier 2020 à Berlin, la commission militaire conjointe doit définir les conditions d'un cessez-le-feu durable, avec retrait de positions militaires.
C'est l'une des trois voies poursuivies en parallèle par la Manul, avec le volet économique et le volet politique.
La réunion, qui a débuté avec l'hymne Libyen ainsi qu'une prise de parole de Mme Williams et des chefs des deux délégations, doit se terminer le 24 octobre. L'ONU n'a donné aucun détail sur les déclarations des participants à cette réunion, qui se tient à huis-clos.
La Manul "espère que les deux délégations pourront trouver une solution à tous les différends encore existant afin d'arriver à un cessez-le-feu complet et permanent dans toute la Libye", souligne encore le communiqué.
La précédente réunion s'était tenue pendant deux jours fin septembre en Egypte, dans la station balnéaire d'Hourghada sur la mer Rouge.
Des pourparlers réunissant des parlementaires des deux camps rivaux s'étaient tenus plus tôt en septembre au Maroc. Un accord global sur les institutions régaliennes avait alors été annoncé.
Toujours en septembre, des "concertations" inter-libyennes s'étaient aussi déroulées à Montreux, en Suisse.
Plusieurs séries de négociations ont eu lieu ces dernières années et plusieurs accords ont été annoncés mais sans être suivis d'effets.