"L'enquête se poursuit, l'état d'alerte est maintenu depuis dimanche", a indiqué à l'AFP un responsable du Conseil militaire de Sabratha ayant requis l'anonymat. Il a assuré que les services de sécurité de cette ville située à environ 70 km à l'ouest de la capitale Tripoli recherchaient "activement les deux Serbes enlevés".
Une source du ministère serbe des Affaires étrangères avait fait état dimanche de l'enlèvement le même jour dans la ville côtière de Sabratha de deux fonctionnaires de l'ambassade en Libye: Mme Sladjana Stankovic, en charge de la communication, et son chauffeur, Jovica Stepic.
Le chef de la diplomatie serbe, Ivica Dacic, avait précisé qu'un convoi de véhicules de la mission diplomatique serbe se dirigeait vers la Tunisie. L'ambassadeur se trouvait dans une voiture et les personnes enlevées dans une autre. "Il y a eu quelques tirs, un citoyen libyen a été blessé à une jambe selon les premiers éléments disponibles", a dit M. Dacic.
"Nous avons repéré une voiture qui pourrait appartenir aux ravisseurs et nous interrogeons toujours le chauffeur libyen des deux Serbes enlevés", a affirmé lundi le responsable au Conseil militaire de Sabratha interrogé par l'AFP, ajoutant cependant que "les ravisseurs n'avaient toujours pas été identifiés".
Le Conseil municipal de Sabratha a reproché à l'ambassadeur de Serbie "d'avoir traversé la ville sans en avoir informé préalablement les autorités locales et les organes de sécurité de la ville".
"Cela a ensuite permis (à des inconnus) de provoquer un accident de la route et de kidnapper deux fonctionnaires de l'ambassade, une femme et un homme, dont nous ignorons l'état de santé ou l'endroit où ils se trouvent".
Dans un communiqué publié sur sa page Facebook, il souligne qu'"une fois les autorités locales informées, (...) l'ambassadeur de Serbie et la délégation qui l'accompagnait ont été mis en sécurité, et une patrouille a été chargée de les escorter jusqu'au poste-frontière (avec la Tunisie) à Ras Jédir. Ils se trouvent maintenant sur le territoire tunisien".
La Libye est livrée aux milices et plongée dans le chaos depuis la chute en 2011 du régime de Mouammar Kadhafi.
Avec AFP