Dimanche, les équipes de l'Aquarius, un navire de secours affrété par les ONG SOS Méditerranée et Médecins sans frontières (MSF), avaient annoncé que deux femmes étaient mortes de froid sur un canot secouru dans la nuit précédente.
Dans la journée de dimanche, le navire Diciotti des gardes-côtes italiens a retrouvé d'autre part 11 cadavres sur un autre canot en difficulté, tandis qu'un navire commercial intervenant sur un troisième canot a retrouvé trois cadavres.
Les raisons de ces décès n'ont pas été précisées mais outre l'hypothermie dans les canots remplis d'eau, les brûlures et les émanations de carburant peuvent se révéler fatales en quelques heures, surtout pour des personnes déjà éprouvées par des sévices et des conditions effroyables en Libye.
L'augmentation des risques avec les mauvaises conditions climatiques ont toujours ralenti les départs entre novembre et le printemps, mais le rythme reste soutenu cette année, alors que les navires de secours se raréfient.
"Deux femmes sont mortes d'hypothermie malgré les efforts colossaux de l'équipe. Nous avons le coeur brisé, encore une fois", avait annoncé MSF dimanche sur Twitter.
Au total, 285 migrants ont été secourus samedi, 791 dimanche et 231 lundi matin. Tous se trouvaient entassés à bord de canots pneumatiques souvent déjà en partie dégonflés après quelques heures de mer ou à bord de petites barques en bois.
Parmi eux se trouvent un certain nombre de familles syriennes voyageant avec de jeunes enfants, même si la quasi-totalité des plus de 173.000 migrants arrivés cette année sur les côtes italiennes venaient d'Afrique de l'Ouest et de la Corne de l'Afrique.
Selon l'ONU, au moins 4.700 personnes sont mortes ou disparues cette année en tentant la traversée de la Méditerranée.
Avec AFP