Cela, après avoir gagné du terrain face aux groupes islamistes armés qui combattent dans la deuxième ville de Libye.
"Nous sommes entrés à l'aube dans la majeure partie des secteurs contrôlés par les groupes terroristes à Lithi", dans le centre de Benghazi, une ville située à environ 1.000 km de la capitale Tripoli, a déclaré à l'AFP une source au sein des troupes loyalistes.
Le bureau de presse du Commandement général de ces forces a pour sa part indiqué que "l'annonce de la libération" de la zone de Lithi, bastion de groupes islamistes armés dont l'organisation jihadiste Etat islamique (EI), est désormais "imminente".
Une autre source militaire a fait état de l'"entrée de forces spéciales dans le QG des Brigades 319 et 36 (dans un quartier sud-est de Benghazi, ndlr) après en avoir chassé les éléments terroristes", tandis qu'un porte-parole des forces loyalistes a annoncé la reprise du QG de la Brigade Al-Sahati (sud).
Cette progression des forces du général Khalifa Haftar intervient quatre jours après le début d'une opération militaire baptisée "Le sang du martyr", qui a permis selon certains de ses commandants la reprise du port de Mreisa (ouest) et l'hôpital de Houari (sud).
Les forces loyalistes ont perdu plus de 20 hommes depuis le début de cette opération, selon des sources médicales à Benghazi.
Benghazi est depuis environ deux ans le théâtre de combats sanglants entre les forces loyalistes et des groupes armés, dont les jihadistes de l'EI et d'Ansar Asharia, groupe proche d'Al-Qaïda.
A Derna, à 300 km à l'est de Benghazi, six miliciens ont été tués dans des affrontements avec l'EI, qui a lancé une nouvelle offensive pour tenter de pénétrer dans cette ville dont le groupe jihadiste avait été chassé en juillet, a indiqué mardi à l'AFP un dirigeant local.
"Nous avons perdu six de nos hommes dans de violents combats qui ont duré sept heures hier (lundi)", a affirmé ce membre du Conseil de la Choura des révolutionnaires de Derna, une coalition de milices hétéroclite comprenant notamment des groupes islamistes.
Il a précisé qu'un dirigeant de l'EI, "Mouftah Aboufaraj connu sous le nom de Aboubassir al-Libi", avait également été tué.
La profonde instabilité qui règne en Libye, ou deux autorités principales se disputent le pouvoir, a favorisé l'implantation de l'EI, qui contrôle la ville portuaire de Syrte et ses environs.
Avec AFP