"Je voulais apporter le soutien de la France et je lui ai dit aussi toute mon estime. M. Sarraj est un patriote qui veut vraiment que son pays redémarre et il est courageux", a dit M. Ayrault à la sortie d'un entretien en marge de sa visite en Tunisie.
"C'est une mission difficile, très risquée, mais il veut la mener à bien", a-t-il ajouté.
L'entrée en fonction de ce gouvernement d'union nationale a été proclamée la semaine dernière par le le conseil présidentiel, un organe composé de membres de factions rivales libyennes et mis en place par un accord interlibyen négocié en décembre sous l'égide de l'ONU.
Il est supposé remplacer les deux autres gouvernements qui se disputent le pouvoir, celui basé à Tripoli la capitale soutenu par une coalition de milices et l'autre basé dans l'est du pays, soutenu par le Parlement élu.
Mais ces deux autorités rivales ont rejeté tour à tour le gouvernement d'union de Fayez al-Sarraj qui se trouve au Maroc et dont les ministres pressentis sont éparpillés dans différentes régions et certains hors de Libye.
Le chef de la diplomatie française a affirmé le souhait de Paris de voir le gouvernement d'union dirigé par M. Sarraj s'installer "le plus vite possible" en Libye.
La France est prête, sous mandat de l'ONU, "à apporter (son) concours pour la sécurité du gouvernement" une fois installé dans la capitale libyenne, a-t-il noté.
La Libye est déchirée par des violences entre factions armées depuis la chute du dictateur Mouammar Kadhafi en 2011. Le groupe extrémiste Etat islamique (EI) a profité de cette instabilité pour s'y implanter.
Avec AFP