Réuni en conseil des ministres à Tripoli (ouest), le gouvernement "a décidé de rétablir le trafic aérien à l'aéroport de Mitiga", a indiqué le GNA dans un communiqué publié sur Facebook.
Par ailleurs, le ministère des affaires étrangères du GNA devra effectuer les contacts nécessaires avec le Conseil de sécurité de l'ONU et les pays impliqués dans le processus de Berlin "afin de les mettre devant leurs responsabilités" face aux menaces du maréchal Haftar, l'homme fort de l'est libyen, est-il ajouté.
"La source de ces menaces doit répondre "juridiquement et moralement" et assumer les conséquences de ses actes, affirme encore le GNA.
Après quelques heures de suspension mercredi, due à l'explosion de six roquettes à proximité, les vols avaient été rétablis par les autorités aéroportuaires de Mitiga.
Mais le trafic aérien a de nouveau été rapidement suspendu: en soirée, le porte-parole du maréchal Haftar, Ahmad al-Mesmari, a accusé le GNA d'utiliser Mitiga à des fins militaires et comme base pour les soldats turcs envoyés par Ankara en soutien à cet exécutif reconnu par l'ONU.
"Tout survol de la capitale par un avion militaire ou civil sera considéré comme une violation du cessez-le-feu" instauré le 12 janvier à l'initiative de la Russie, alliée de M. Haftar, et de la Turquie, soutien du GNA, a ajouté M. Mismari lors d'une conférence de presse.
Les forces pro-Haftar n'ont, jusqu'à présent, pas réagi à l'annonce de la réouverture de Mitiga.
Jeudi, les cinq pays voisins de la Libye se sont retrouvés à Alger dans le but de favoriser le règlement politique du conflit libyen, dans le sillage d'une conférence internationale dimanche dernier à Berlin.