Nicolas Nguema, opposant au président gabonais Ali Bongo Ondimba et candidat malheureux aux élections législatives en 2018 du parti d'opposition Pour le changement (PLC) et membre du collectif Appel à agir, avait été retenu en garde à vue 19 jours, bien au-delà du délai légal, puis relâché le 24 décembre avant d'être placé en détention provisoire à partir du 30 décembre.
"Je suis présentement avec Nicolas Nguema, donc il est effectivement libéré", a déclaré l'AFP Me Anges Kevin Nzigou. "L'ordonnance de placement a été prise en violation de la loi", a-t-il poursuivi.
"C'est la justice qui a été rendue", a déclaré à l'AFP un autre conseil de M.Nguema, Me Jean-Paul Moubembé.
Appel à agir, dont est membre Nicolas Nguema, est un collectif de 10 personnalités de l'opposition qui avait demandé une expertise médicale pour faire constater la "vacance du pouvoir" par la Cour constitutionnelle après l'accident vasculaire cérébral dont avait été victime le chef de l'État en octobre 2018.
Ali Bongo était resté plusieurs mois en convalescence avant de revenir aux affaires. La justice avait rejeté en mai 2019 la demande du collectif.
M. Bongo est au pouvoir depuis 2009 dans ce petit pays pétrolier d'Afrique centrale, après avoir succédé à son père, Omar Bongo, qui a dirigé le Gabon de 1967 à sa mort.