Le verdict est tombé vendredi 2 août 2019. L'ex-premier ministre béninois et candidat à la présidentielle de 2016 est frappé d'inéligibilité pour une période de 5 ans à toutes les élections au Bénin.
Il écope aussi de six mois d’emprisonnement assorti de sursis et d'une amende de cinquante millions de francs CFA.
Le juge en charge du dossier à l’audience ouverte vendredi matin a déclaré "recevable l'action du ministère public contre Lionel Zinsou et le retient dans les liens de la prévention d’usage de fausse attestation ou de certificat falsifié et de dépassement de dépense de campagne".
À la suite de ce verdict, les voix s'élèvent déjà à travers des communiqués pour fustiger "cette volonté du pouvoir à bâillonner toutes les voix de l'opposition".
Albert Tévoédjrè, ancien médiateur de la république pense "que rien de ce qui se passe aujourd'hui ne respecte l'esprit de la conférence nationale dès février 1990".
"Les hommes passeront mais le Bénin restera", a-t-il précisé regrettant que les bras capables de construire le pays soient exilés, contraints à ne plus revenir chez eux.
Lionel Zinsou, qui vit en France actuellement, dispose de quinze jours pour faire appel.