Au Togo, le Groupe de suivi et de Soutien à la Transition au Mali (GST-Mali) tient sa troisième réunion. A Lomé, les autorités maliennes de la transition exposent les derniers développements intervenus dans le pays pour un retour à l’ordre constitutionnel dans les délais fixés en accord avec la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO).
C'est la deuxième réunion consécutive qui se tient dans la capitale togolaise après celle de mars 2021. Selon El-Ghassim Wane, le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies au Mali, la rencontre de Lomé intervient dans un contexte marqué par des avancées significatives dans la conduite de la transition au Mali et la dynamique a besoin d’être appuyée.
"Les défis qui restent à relever sont tous à la fois complexes et immenses malgré les efforts indéniables du gouvernement malien", a dit le diplomate onusien.
Tout en remerciant les partenaires qui accompagnent le Mali dans ce processus vers une normalisation de la vie politique dans le pays, le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, a précisé que tout se fera selon la volonté des autorités et du peuple maliens.
"Notre gouvernement est prêt à dire non quand nous estimons que l’aide ou l’assistance ou le partenariat qui nous sont proposés ne sont pas en ligne avec notre propre vision du Mali", a fait savoir le chef de la diplomatie malienne.
Robert Dussey, le ministre togolais des Affaires étrangères, dont le pays est membre du Groupe de soutien à la transition au Mali, appelle à la solidarité pour contrer l’avancée du terrorisme dans la sous-région ouest-africaine.
Pour lui, s’il est vrai que c'est à chaque Etat qu'il revient de garantir la sécurité à sa population, une part de responsabilité est entre les mains des membres du Groupe de soutien à la transition au Mali.
"Il y va de la sécurité de notre sous-région. De ce point de vue, je voudrais appréhender ce groupe de soutien que nous constituons non seulement comme la manifestation d’une solidarité envers un pays frère, mais également comme un engagement responsable pour le mieux-être de la sous-région toute entière", a déclaré le chef de la diplomatie togolaise.
Robert Dussey a ajouté que la période de transition au Mali ne devrait pas se résumer seulement à l’organisation des élections, mais elle pourrait servir à poser les jalons d'un changement plus durable dans la gouvernance du pays.
Créé en 2020 par le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine (UA), le GST-Mali est co-présidé par l'UA, la CÉDÉAO et l'ONU. Sa toute première réunion s'était tenue la même année à Bamako, capitale du Mali.