GENEVE (Reuters) - Ces crimes auraient été commis lors du conflit dans la bande de Gaza entre Israël et le Hamas. Le Conseil leur demande aussi de coopérer dans l'enquête ouverte par la Cour pénale internationale.
Le Conseil de Genève examinait un rapport publié la semaine passée par une commission d'enquête indépendante de l'Onu sur les abus et infractions au droit humanitaire commis par les soldats israéliens mais également par des groupes palestiniens lors de ce conflit.
Les 47 Etats membres ont adopté une résolution présentée par la délégation palestinienne et soutenue par les Etats musulmans, par 41 voix pour, une contre (celles des Etats-Unis) et cinq abstentions. Israël a fustigé un "manifeste anti-israélien".
Après des heures de tractations, tous les Etats appartenant à l'Union européenne, Grande-Bretagne, France et Allemagne compris, se sont prononcés en faveur de la résolution.
Elle souligne la "nécessité de faire en sorte que tous les responsables de violations des lois humanitaires internationales et de la législation internationale des droits de l'homme en répondent par le biais de mécanismes appropriés, justes et indépendants, nationaux ou internationaux."
L'ambassadeur israélien Eviatar Manor a pris la parole au cours du débat pour critiquer le Conseil des droits de l'homme qu'il accuse d'avoir "perdu le nord".
"Israël est pleinement résolu à enquêter sur toutes les violations susceptibles d'avoir été commises lors de conflits armés. Le processus d'enquête israélien a déjà permis d'instruire et de clore 200 cas, plus de 100 d'entre eux ont été transmis au ministère public", a-t-il dit.
Des enquêteurs indépendants de l'Onu ont publié le 22 juin un rapport qui indique qu'Israéliens et Palestiniens ont commis de graves abus lors des affrontements de 2014.
Au cours des cinquante jours de conflit dans l'enclave côtière, plus de 2.100 Palestiniens ont été tués, principalement des civils. Israël a fait état de la mort de 67 soldats et de six civils.
Les raids de l'aviation israélienne sur des zones urbaines très densément peuplées ont entraîné des destructions considérables d'habitations et d'écoles.
Le cas le plus sensible demeure la mort de quatre enfants palestiniens tués lors d'une frappe aérienne alors qu'ils jouaient au football sur une plage. L'armée israélienne a estimé qu'il s'agissait d'une erreur concernant l'identité de la cible visée mais que cela ne méritait pas de poursuites pénales.