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Luis Enrique veut écrire une fin, Unaï Emery un début


Luis Enrique, l'entraîneur de Barcelone, lors d'une conférence de presse avant un match contre le Real Madrid en Espagne, le 2 décembre 2016.
Luis Enrique, l'entraîneur de Barcelone, lors d'une conférence de presse avant un match contre le Real Madrid en Espagne, le 2 décembre 2016.

Luis Enrique-Unaï Emery, destins croisés: sur le départ, l'entraîneur de Barcelone espère écrire un dernier chapitre glorieux en Ligue des champions mercredi, en huitièmes de finale retour face au technicien parisien, vainqueur 4-0 à l'aller et proche d'un premier coup d'éclat au PSG.

L'un achève son mandat, l'autre le commence, mais quoi qu'il arrive au Camp Nou, un de ces deux entraîneurs espagnols signera l'une des plus belles pages européennes de son club.

Si, comme c'est probable, le Paris SG se qualifie pour les quarts, le Basque Emery (45 ans) se posera en homme providentiel, neuf mois après son arrivée. Ce qui lancera idéalement le PSG vers le Graal continental tant convoité par les propriétaires qataris du club.

Mais à l'inverse, si le FC Barcelone réussissait l'improbable exploit de combler ses quatre buts de retard, l'Asturien Luis Enrique (46 ans) passerait à la postérité comme l'homme de la "remuntada", la remontée. Et tout semblerait à nouveau possible aux Catalans, désireux d'offrir au technicien une belle sortie avant son départ programmé en fin de saison.

Très critiqué après le naufrage à Paris, contraint d'officialiser mercredi dernier sa décision de s'en aller, Luis Enrique a repris confiance avec le sursaut de son équipe, de retour en tête du Championnat d'Espagne. Et l'entraîneur refuse de s'avouer vaincu en C1.

"J'ai une foi inébranlable dans le fait que nous allons faire un grand match et revenir dans la course", a-t-il lancé. "Nous allons essayer jusqu'à notre dernier soupir."

- Luis Enrique en terre inconnue -

Son Barça s'avance toutefois en terre inconnue, puisque aucune équipe n'a jamais réussi à se qualifier après une défaite 4-0 à l'aller en C1. Et à l'inverse du Real Madrid, le club blaugrana n'entretient pas une mystique des remontées fantastiques...

Mais depuis plusieurs jours, la Catalogne veut croire à l'incroyable. "Si, se puede" ("Oui, c'est possible"), a scandé le Camp Nou samedi face au Celta Vigo (5-0).

Comme souvent, le peuple blaugrana s'en remet à son héros: Lionel Messi. Fantomatique au match aller, le quintuple Ballon d'Or est redevenu supersonique: l'Argentin reste sur six buts en quatre rencontres et il pointe en tête des buteurs de la C1 (10 unités).

A ses côtés, l'ailier brésilien Neymar est actuellement le joueur le plus déséquilibrant de l'équipe championne d'Europe 2015. Quant à l'avant-centre uruguayen Luis Suarez, c'est un guerrier qui se battra jusqu'au bout.

Ce trio "MSN" devrait a priori être associé au sein d'un 3-4-3 ultra-offensif ébauché par Luis Enrique. Une nouvelle stratégie à double tranchant, car l'équipe blaugrana va devoir marquer au moins quatre fois, mais aussi ne pas encaisser.

Au-delà de la qualification, l'honneur catalan est en jeu: si le Barça n'obtient pas son 10e quart consécutif en C1, au moins souhaite-t-il laver l'affront et pousser Paris dans ses retranchements. Histoire d'aborder la fin de saison dans une autre dynamique pour viser un nouveau doublé Liga-Coupe, comme en 2015 et 2016.

- Attentes élevées pour Emery -

Côté parisien, Unaï Emery avance avec prudence. Évidemment, le récital du match aller a fait taire les critiques autour du triple lauréat de l'Europa League (2014, 2015, 2016), dont les compétences d'entraîneur avaient été remises en cause.

Et le technicien basque peut conforter son début de mandat en ajoutant une page dorée à l'histoire récente du PSG: l'élimination d'un grand d'Europe.

A l'image d'Edinson Cavani (7 buts en C1), son PSG semble en forme ascendante, malgré la concurrence de Monaco et Nice en championnat et quelques difficultés face aux petites équipes.

Mais cet étincelant début d'année 2017 a généré des attentes élevées, qu'il ne faudrait surtout pas décevoir au Camp Nou: une sortie de route dès les huitièmes serait aussi retentissante que le match aller fut jugé magistral.

Pas question pour le Basque de se relâcher. "Les 90 minutes là-bas seront très dures", a prévenu Emery, qui n'a battu Luis Enrique que deux fois en neuf confrontations. Pour chacun d'eux, l'histoire s'écrit mercredi.

Avec AFP

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