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Lukaku sera-t-il "zlatané" par Ibrahimovic?


Romelu Lukaku de Manchester United célèbre avec son coéquipier Ashley Young lors du match de Champions’ League contre le CSKA Moscou au stade VEB de Moscou, Russie, 27 septembre 2017.
Romelu Lukaku de Manchester United célèbre avec son coéquipier Ashley Young lors du match de Champions’ League contre le CSKA Moscou au stade VEB de Moscou, Russie, 27 septembre 2017.

Flamboyant après son transfert faramineux à Manchester United, Romelu Lukaku traverse actuellement une période délicate qui coïncide avec le grand retour de Zlatan Ibrahimovic: le CSKA Moscou mardi en Ligue des champions apparaît comme un test crucial pour le puissant buteur belge.

Le semaine des Red Devils de Jose Mourinho est marquée par cette 6e journée de C1, sans grande pression puisqu'ils sont quasiment assurés de finir premiers de leur groupe, mais s'achèvera surtout avec le derby choc face à Manchester City dimanche.

Mourinho a annoncé lundi qu'il ménagerait "Ibra" face aux Moscovites. "Zlatan n'est pas blessé. Il a besoin de travailler très dur dans la zone autour du genou qui a eu un problème", a précisé l'entraîneur.

"Il est dans son cycle de travail entre soins et terrain. Il sera absent demain (mardi) mais je pense qu'il sera de retour à un travail classique après le CSKA", a ajouté "Mou". Or, après le CSKA, c'est City...

Il serait donc temps que Lukaku (24 ans) retrouve son efficacité de début de saison (11 buts en 10 matches): il n'a marqué qu'un but lors des 12 dernières rencontres.

"Tout ce qui compte pour un attaquant ce sont les buts et malheureusement on le jugera toujours là-dessus. Mais au delà de ses buts, il faut qu'il apporte beaucoup à l'équipe", a résumé Gary Neville, l'ancien capitaine des Red Devils.

Certes, Mourinho se dit toujours satisfait du comportement d'ensemble de l'attaquant belge, acheté 85 millions d'euros à Everton. Mais jusqu'à quand?

"Il est dans le dur. Cela se produit toujours à un moment donné après un départ tonitruant. Il s'agit cependant d'une période cruciale de la saison où il doit répondre présent", ajoute Neville.

L'enjeu personnel commence à peser lourd sur Lukaku: malgré la victoire fin novembre contre Brighton en championnat (1-0), sa frustration était patente dans son coup de pied sur un adversaire, Gaetan Bong, perçu par les caméras mais pas par le corps arbitral.

Trois jours plus tard (succès 4-2 à Watford), il a offert une passe décisive à Anthony Martial mais aussi vendangé trois occasions nettes. Mourinho avait réagi en assurant qu'il ne l'accablerait "jamais" pour les occasions manquées mais aussi, plein d'humour à froid, en suggérant que Lukaku avait simplement besoin de nouveaux crampons...

Samedi dernier, l'attaquant belge est encore resté muet contre Arsenal (3-1), même s'il a participé au deuxième but, signé Jesse Lingard.

Lukaku a été titularisé à tous les matches de championnat et de C1, quand les autres éléments du secteur offensif étaient contraints à la rotation (Martial, Lingard, Rashford, Mkhitaryan et Mata).

"Pour moi, le plus important est le travail d'équipe et il donne tout dans tous les matches. Qu'il marque ou ne marque pas, ce n'est pas un problème", l'a soutenu le technicien portugais.

Mais de fait, le retour d'Ibrahimovic accentue la pression sur Lukaku. Le Suédois de 36 ans est revenu sur les terrains mi-novembre après sa blessure à un genou en avril.

Et quand il est réapparu pour la première fois (4-1 contre Newcastle), il s'est positionné dans l'axe, reléguant Lukaku sur l'aile droite.

Si le Belge, plus vif et mobile, colle mieux au style de jeu mancunien, fondé sur la contre-attaque, et s'il a plus de capacité à enchaîner les matches, le Suédois présente un mental plus consistant, outre des statistiques plus élevées ces dernières années (28 buts la saison dernière à MU).

"Je ne vois pas du tout Zlatan Ibrahimovic comme une menace pour Lukaku, mais comme un supplément. La seule manière dont Ibrahimovic peut devenir N.1, c'est si son aura affecte Lukaku. Zlatan est confiant, mais Lukaku est N.1, les fans et l'entraîneur croient en lui et s'il a des démons, il faut qu'il s'en débarrasse", écrivait Gary Neville sur le site de Sky Sports. Comme un zeste d'avertissement, avec un grand Z.

Avec AFP

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