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Lutte contre le terrorisme : des dirigeants à Paris le 15 mai pour lancer un "appel de Christchurch"


Hommage devant la mosquée Al Noor où plus de 40 personnes ont été tuées par un suprématiste blanc le 15 mars à Christchurch, en Nouvelle-Zélande. Photo prise le 27 mars 2019.
Hommage devant la mosquée Al Noor où plus de 40 personnes ont été tuées par un suprématiste blanc le 15 mars à Christchurch, en Nouvelle-Zélande. Photo prise le 27 mars 2019.

Des dirigeants et des patrons d'entreprises numériques se réuniront le 15 mai à Paris autour d'Emmanuel Macron et de la Première ministre néo-zélandaise pour lancer un "appel de Christchurch" afin d'agir contre les contenus en ligne à caractère terroriste, a annoncé mardi la présidence française.

Deux mois après la tuerie qui a fait 50 morts dans deux mosquées de cette ville du sud de la Nouvelle-Zélande, l'appel de Christchurch visera à "ce que de nouvelles mesures concrètes soient prises pour que ce qui s'est passé à Christchurch ne se reproduise pas", selon l'Elysée.

L'auteur du massacre, l'Australien Brenton Tarrant, avait retransmis en direct sur Facebook la vidéo de ses crimes. Celle-ci reste visible sur internet malgré les mesures lancées pour la retirer.

La réunion prévue au palais de l'Elysée, à laquelle devraient participer des chefs d'Etat et de gouvernement, se tiendra à l'occasion de la deuxième édition de "Tech for good", conférence qu'Emmanuel Macron avait initiée l'an dernier en invitant les grands de la technologie mondiale, comme Mark Zuckerberg le patron de Facebook, à discuter des contributions de la numérisation et de l'informatisation au bien commun.

Elle se déroulera à la veille de l'ouverture du salon international des start-up et de l'innovation Vivatech, qui avait rassemblé 100.000 visiteurs à la porte de Versailles en 2018.

La Première ministre néo-zélandaise Jacinda Ardern s'est mobilisée depuis l'attentat de Christchurch pour demander aux plateformes numériques de retirer les contenus relevant de l'extrémisme violent. Elle a souligné fin mars que les solutions devaient être trouvées au niveau mondial car "ces plateformes sont internationales".

Facebook a annoncé qu'il allait élargir les interdictions de contenus autour de l'auteur de la tuerie et bannir l'apologie du "nationalisme" ou du "séparatisme" blancs.

Les autorités sri-lankaises ont pour leur part bloqué les réseaux sociaux après les huit attentats qui ont fait dimanche plus de 320 morts et 500 blessés, revendiqués par le groupe Etat islamique.

L'an dernier au salon VivaTech, Emmanuel Macron avait annoncé son intention de "faire de la France le pays qui invente la régulation" de la nouvelle économie pour "réconcilier la technologie et le bien commun".

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