"Il faut que la communauté internationale appuie la Tunisie dans son combat contre le terrorisme", a déclaré à la presse Stéphane Dion au terme d'un entretien avec son homologue tunisien Khemaies Jhinaoui.
"C'est pourquoi j'annonce un investissement de quatre millions de dollars (environ 3,5 M EUR) sur les trois prochaines années, pour que le Canada commence à avoir un partenariat sur la sécurité avec la Tunisie", a-t-il ajouté.
Selon le chef de la diplomatie canadienne, il s'agira de voir comment les deux pays peuvent "travailler ensemble de façon plus approfondie", "étape par étape".
"Nos deux gouvernements verront à ce que cette entraide (...) soit extrêmement efficace pour sortir la Tunisie de ce cercle vicieux où la sécurité est liée à l'économie", a-t-il encore relevé.
M. Dion n'a pas fourni davantage de détails mais souligné que "l'entraide" avec la Tunisie constituait "un signal", "celui que lorsqu'un pays choisit la démocratie, il aura toujours l'appui du Canada".
Si elle a réussi la transition politique née de sa révolution de 2011, la Tunisie ne parvient pas à faire redémarrer son économie. Elle a en outre été confrontée ces dernières années à un essor d'une mouvance jihadiste responsable de la mort de dizaines de soldats, policiers et civils, dont 59 touristes étrangers en 2015.
Plusieurs pays ont proposé ces derniers mois de renforcer leur partenariat sécuritaire avec la Tunisie, parmi lesquels les Etats-Unis, la France et la Grande-Bretagne.
Avec AFP