"L'Etat veille à la sécurité des personnes et des biens. C'est pourquoi j'ai décidé de renforcer les moyens humains et matériels de toutes nos forces et de défense et de sécurité pour nous adapter aux nouveaux défis", a affirmé Macky Sall.
Son pays, ancienne colonie française, a jusqu'à présent échappé au type d'attaque lancée par des groupes liés à Al-Qaïda et qui ont fait des dizaines de morts dans d'autres pays d'Afrique de l'Ouest, le Burkina Faso, le Mali et le mois dernier la Côte d'Ivoire.
"Ces défis nous interpellent tous, dans un contexte mondial et sous-régional marqué par la multiplication des menaces. Nous vivons, en effet, une situation inédite, qui appelle de chacun de nous un comportement citoyen et une vigilance plus accrue", a soutenu M. Sall, selon l'agence APS.
Le discours ne donne pas chiffres sur les nouveaux moyens dont seront dotées les forces de sécurité mais la décision devrait être bien accueillie par les responsables militaires qui ont appelé à faire face à la nouvelle menace.
Le porte-parole de l'armée, le colonel Abou Thiam, a récemment déclaré à la presse qu'un resserrement des liens entre les forces de sécurité et la population représenterait la meilleure source de renseignements possible. Il avait appelé les habitants à signaler toute présence suspecte dans les quartiers.
Trois hommes soupçonnées d'activités jihadistes ont été arrêtés puis relâchés cette semaine au Sénégal faute d'éléments suffisants, après avoir attiré l'attention par leur accoutrement extrémiste, selon le quotidien L'As.
Le thème des célébrations de l'indépendance était cette année les défis pour la sécurité du Sénégal et les manifestations ont pris un tour plus militaire que par le passé, avec la participation d'importants contingents de soldats au défilé annuel.
Le Sénégal a aussi octroyé des ressources-records aux manœuvres conjointes Flintlock avec les Etats-Unis en février. Le pays est l'un des cinq pays de la région, avec le Ghana, la Guinée, le Burkina Faso et la Côte d'Ivoire où les militaires américains ne sont pas autorisés à voyager, sauf pour des missions officielles, en raison du risque terroriste.
Avec AFP