"L'islam que nous voulons, c'est un islam de paix et de tolérance", a indiqué M. Sall à l'ouverture de la conférence.
Le chef d’Etat sénégalais a dénoncé la violence meurtrière dont les fracas résonne à travers le monde, semant la mort et la désolation. "Des extrémistes de tous bords s'acharnent à prendre le monde en otage", a-t-il déclaré.
Décriant la montée rapide des groupes extrémistes, M. Sall a souligné que "personne n'imaginait, il y a 10 ans, qu'il y aurait des bombes humaines au Nigeria". "Les gens ont peur d'en parler pour ne pas être attaqués. Ils se trompent. Les assaillants sont simplement à l'affût d'opportunités. Il n'y a pas de dialogue possible avec les terroristes", a-t-il martelé, dans la partie de son discours en langue wolof, la plus parlée au Sénégal.
Macky Sall a appelé, face à l"extrémisme", à "construire une paix sociale en corrigeant les inégalités qui nourrissent le sentiment d'exclusion".
La conférence est organisée par l'association islamique Jamhiyatou Ansaarud-Dîn (JAD), fondée dans les années 40 au Sénégal et qui a depuis essaimé à l'étranger, y compris au Nigeria. Près de 500 participants y prennent part.
"Ceux qui commettent ces violences au Nigeria commettent des actes contraires à l'islam. Un des buts de cette conférence est de redorer l'image de l'islam ternie sciemment par certains", a, pour sa part, précisé Mamadou Lamine Bâ, un responsable de l'organisation, en référence aux islamistes de Boko Haram qui ont multiplié ces dernières semaines les attaques au Nigeria, au Tchad, au Cameroun et au Niger.
Le Sénégal n’est pas touché par les attaques des islamistes même s’il est, à 95% de sa population, musulman.
Avec AFP