Paris avait pourtant marqué ses distances avec l'élection de M. Tshisekedi: le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, avait estimé le 20 janvier que l'annonce de la victoire de M. Tshisekedi n'était "pas conforme" aux attentes, au vu des résultats partiels.
L'opposant Martin Fayulu a qualité les résultats de la présidentielle du 30 décembre 2018 de "putsch électoral" du président Joseph Kabila avec la complicité de M. Tshisekedi.
"Votre élection à la présidence de la RDC marque la première transition pacifique de l'histoire de votre pays. Elle est le fruit de la volonté d'alternance et de changement que les Congolais ont exprimé avec force et dans le calme", a écrit Emmanuel Macron dans cette lettre parvenue mardi à l'AFP et lue à la télévision d'Etat en RDC.
"Je suis certain que vous saurez répondre à ces attentes dans un esprit de dialogue et de consensus", a ajouté Emmanuel Macron. "La France s'est toujours tenue aux côtés de la RDC pour défendre sa souveraineté et son intégrité territoriale et pour l'appuyer sur son chemin vers la paix, la stabilité et l'émergence".
Emmanuel Macron a par ailleurs estimé dans son courrier que la place de "premier pays francophone au monde" de la RDC était "une opportunité unique pour resserrer nos liens".
Il a aussi appelé à la réouverture de la Maison Schengen, qui faisait office de consulat en délivrant aux Congolais qui en faisaient la demande, des visas court séjour pour 17 pays membres de l'Union européenne plus la Norvège. Elle a été fermée au début de l'année 2018 à la demande des autorités congolaises.
Joseph Kabila, au pouvoir depuis 2001 en République démocratique du Congo, a cédé vendredi le bureau présidentiel à son successeur Félix Tshisekedi.
Les législatives ont en revanche été remportées par les partisans de l'ancien président.
Avec AFP