"Huit de nos quinze antennes relais de télévision, en dehors d'Antananarivo, sont maintenant hors service après la coupure par l'État du courant d'alimentation de ces équipements", a indiqué à l'AFP Fetra Rakotondrasoa, rédacteur en chef de la télévision Viva.
Le gouvernement accuse pour sa part la radio-télévision Viva d’avoir violé les textes en vigueur en utilisant des équipements de l'État pour émettre.
Une coupure du signal de la radio-télévision Viva en 2008 avait provoqué une vague de protestation qui a abouti au renversement en mars 2009 du président Marc Ravalomanana, finalement lâché par l'armée. Andry Rajoelina était alors maire de la capitale malgache
Le vice-président du parti d'Andry Rajoelina (le Mapar), Augustin Andriamananoro, considère la coupure actuelle des relais de télévision comme "un acte visant personnellement Andry Rajoelina".
"On empêche d'abord sa télévision d'émettre en dehors d'Antananarivo, puis on intercepte les fonds de son parti", a-t-il dénoncé.
Dans la nuit de lundi à mardi, la gendarmerie et la police malgaches ont interpellé une députée du Mapar et fouillé sa voiture, provoquant des incidents avec une vingtaine de parlementaires.
Après avoir brisé une vitre de la voiture et usé de gaz lacrymogènes pour disperser l'attroupement, les forces de l'ordre ont saisi deux cartons de billets contenant 200 millions d'ariary, l'équivalent de 66.000 euros, selon la police.
La députée, Mme Lanto Rakotomanga, sortait d'une réunion à laquelle assistait Andry Rajoelina.
Alors que les forces de l'ordre ordonnaient à Mme Rakotomanga d'ouvrir son véhicule, une vingtaine de députés avaient tenté d'empêcher la fouille, invoquant leur immunité parlementaire et l'absence de mandat de perquisition.
Selon le parti de la députée, l'argent devait servir à rembourser les cautions avancées par les candidats aux élections municipales prévues le 31 juillet.
Il s'agit "de remboursements de cautions que les candidats maires du Mapar ont versé à l'État. La provenance de l'argent, c'est la caisse du Mapar", a assuré l'avocat de la députée, Me Sylvestre Razafimahefa.
Avec AFP