"La fabrication et la vente de taoka gasy ont depuis toujours été considérées comme illégales à Madagascar", a expliqué à l'AFP mercredi le député issu du parti présidentiel Jean Brunelle Zafitsiandraofa, auteur de la proposition de loi.
"Or, ce produit circule et se vend partout sur tout le territoire de l'île, en cachette, grâce à la corruption, malgré l'interdiction et les arrestations", a ajouté cet ancien commissaire de police.
"J'ai fait cette proposition de loi car je trouve cette interdiction sans fondement", a encore dit l'élu.
Elle reflétait "une vision néocolonialiste des produits de fabrication locale (...) On a toujours sous-estimé et dénigré les produits de fabrication malgache, comme les biscuits, les bonbons, l'alcool et même la médecine", a-t-il souligné.
La proposition de loi, adoptée mardi par l'Assemblée nationale, doit encore être approuvée par le Sénat, aux mains de l'opposition, avant le contrôle de constitutionnalité et une promulgation par le président Andry Rajoelina.