Très recherché pour sa capacité à supporter les fortes chaleurs, le mica est utilisé comme isolant dans les industries aéronautique et automobile, ainsi que dans la téléphonie.
Ces mineurs représentent la moitié de la main d’œuvre employée dans les mines du secteur, ont précisé Terre des Hommes et le Centre de recherche sur les multinationales dans une étude récemment publiée.
Au terme d'un an d'investigations dans 13 mines du sud-est, les deux ONG ont documenté en détail les "conditions de travail rudes" imposées à ces enfants. En raison de leur petite taille, la plupart sont chargés de creuser les puits et les tunnels dont ils extraient ensuite le mica. Les plus jeunes sont affectés au tri des plaques de minéraux.
"Ils souffrent du dos, de maux de tête dus à la chaleur et au manque d'eau, et sont victimes de blessures aux mains et aux pieds tous les jours", écrit le rapport. Nombre d'entre eux sont aussi "exposés aux particules de poussière de mica qui provoquent toux et des maladies des poumons".
Les trois-quarts des 26 millions d'habitants vivent avec moins de 2 dollars par jour. Selon l'enquête, le salaire quotidien octroyé aux travailleurs du secteur -entre 27 centimes d'euros à 3 euros- ne suffit souvent pas pour un repas quotidien.
Madagascar est le troisième producteur mondial de mica, pour un revenu estimé dans le rapport à 6,5 millions de dollars en 2017. Le pays est récemment devenue le premier exportateur de la planète en devançant l'Inde. L'essentiel de la production mondiale est acheté par la Chine, selon l'ONU.
"Il est urgent que les entreprises internationales se préoccupent de l'origine du mica qu'elles utilisent et que le gouvernement malgache (...) s'engage à faire respecter les droits des enfants", concluent les deux ONG.