Un patrouilleur de la Police royale de Gibraltar "qui naviguait à grande vitesse n'a dévié sa route qu'à quelques mètres de l'embarcation espagnole (de la Garde civile), provoquant une grande vague qui a déstabilisé le patrouilleur" espagnol, reproche le ministère des Affaires étrangères espagnol dans un communiqué.
Les faits se sont déroulés le 8 juillet au large des plages de La Linea, ville espagnole frontalière de l'enclave britannique, selon le communiqué.
"Cette manœuvre irresponsable et téméraire -effectuée à deux reprises- a provoqué un risque considérable, certain et soudain pour la sécurité des deux embarcations officielles et des deux équipages", assure le ministère.
Le secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères, Ignacio Ybanez, a demandé à l'ambassadeur de "prendre les mesures nécessaires" pour qu'une telle situation ne se reproduise pas.
La Police Royale de Gibraltar a démenti cette version des faits, assurant que son navire avait "maintenu une distance de sécurité à tout moment, tandis qu'elle tentait d'entrer en contact avec l'équipage (espagnol) pour connaître ses intentions".
Un porte-parole du ministère britannique des Affaires étrangères a dénoncé les incursions des bateaux espagnols dans les eaux territoriales de Gibraltar comme "une violation inacceptable de la souveraineté britannique".
Madrid réclame depuis des décennies ce territoire rocheux de 7 km2, à l'extrême sud de l'Espagne, qu'elle a cédé aux Britanniques en 1713 et qu'elle considère comme une colonie.
L'Espagne a proposé une co-souveraineté de Gibraltar après le départ du Royaume-Uni de l'Union européenne (UE), permettant aux habitants de continuer à profiter des avantages d'une citoyenneté de l'UE.
Avec AFP