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Mahamane Hamissou, figure de la société civile, candidat à la présidentielle


L'opposition défile à Niamey, au Niger, le 1er novembre 2015.
L'opposition défile à Niamey, au Niger, le 1er novembre 2015.

Mahamane Hamissou, une figure de la société civile au Niger, a été investi candidat à la présidentielle de février 2016, a annoncé lundi le Parti pour la justice et le développement (PJD) qu'il a créé en 2013.

M. Hamissou, 52 ans, qui a dirigé la Coordination de la société civile du Niger (CSCN) de 2006 à 2013, a été investi dimanche à Niamey par le PJD en présence "de dirigeants de l'opposition", a indiqué un de ses proches à l'AFP.

M. Hamissou, connu pour ses critiques contre le régime, a démissionné en 2012 de son poste de vice-président de la Haute autorité de lutte contre la corruption, créée en 2011, en raison de "désaccords" avec le président nigérien Mahamadou Issoufou "sur certains dossiers brûlants".

Son investiture porte à huit le nombre de candidats officiellement déclarés à ce jour à la présidentielle dont le premier tour, couplé à des législatives, est prévu le 21 février 2016.

Outre M. Hamissou, sept autres personnalités se sont officiellement lancées dans la course: l'actuel président Issoufou, l'ancien ministre du Plan Amadou Boubacar Cissé, l'ex-ministre de l'Agriculture Abdou Labo, l'ex-président du Parlement Hama Amadou, un ex-ministre de la Communication Kassoum Moctar, le chef de file de l'opposition Seïni Oumarou et l'actuel médiateur national Cheiffou Amadou.

Le climat politique est tendu depuis deux ans au Niger, où les opposants accusent le président Issoufou de provoquer des scissions au sein de leurs formations pour assurer sa réélection.

Abdou Labo, actuellement en liberté provisoire, et Hama Amadou sont tous deux poursuivis pour leur rôle présumé dans un dossier de trafic international de bébés.

Hama Amadou a été arrêté le 14 novembre dès sa descente d'avion à Niamey à son retour au Niger après un an d'exil en France. Il est écroué depuis dans une prison à Filingué au nord-est de la capitale, selon son parti.

Opposant au président Issoufou, M. Amadou avait quitté le Niger fin août 2014 après que les députés eurent autorisé son audition par la justice dans l'affaire du trafic international de bébés. Il a toujours dénoncé un "dossier politique" alors que le gouvernement parle d'un "dossier de droit commun".

Sa demande de remise en liberté provisoire a été jugée "irrecevable" mercredi par la Cour de Cassation.

Avec AFP

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