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Malabo dénonce une "conspiration" franco-suisse contre le fils du président Obiang


Le vice-président Teodorin Obiang Nguema , fils du président Teodoro Obiang Nguema de Guinée équatoriale. (Archives)
Le vice-président Teodorin Obiang Nguema , fils du président Teodoro Obiang Nguema de Guinée équatoriale. (Archives)

Le gouvernement de Guinée équatoriale a accusé de "conspiration" contre Teodorin Obiang Nguema, vice-président du pays et fils du chef de l'Etat, "certaines institutions de France et Suisse", dans un communiqué diffusé lundi soir.

La justice genevoise a annoncé le 3 novembre avoir procédé au séquestre de 11 véhicules de luxe appartenant à Teodorin Obiang Nguema, que les autorités suisses soupçonnent de "blanchiment d'argent".

"Le gouvernement de la Guinée équatoriale accuse certaines institutions françaises et suisses de mener de manière délibérée, les derniers jours, une campagne médiatique féroce pour dénigrer l'image internationale du vice-président de la Guinée équatoriale", accuse le communiqué de Malabo.

Les véhicules placés sous séquestre "n'appartiennent pas au vice-président de la Guinée équatoriale; ils appartiennent à une entreprise équato-guinéenne (...) Nous exigeons de rendre immédiatement ces véhicules à l'entreprise de la Guinée équatoriale qui est la vraie propriétaire de ces derniers", poursuit le texte.

La justice française s'intéresse aussi de près à Teodorin Obiang. Accusé de s'être bâti indûment en France un patrimoine considérable, il sera jugé à partir du 2 janvier à Paris dans l'affaire des "biens mal acquis".

Agé de 47 ans, promu vice-président fin juin par son père Teodoro Obiang Nguema, au pouvoir depuis 37 ans, il est poursuivi pour blanchiment d'abus de biens sociaux, de détournement de fonds publics, d'abus de confiance et de corruption.

Malabo a saisi en octobre la Cour internationale de Justice (CIJ) pour lui demander de sommer Paris d'abandonner ces poursuites. La Cour examine actuellement cette requête.

Dans son communiqué, Malabo accuse Paris d'"avoir lancé une campagne médiatique fausse et complètement négative sur (son) vice-président, au moment où les juges de La Haye doivent prendre une décision sur la plainte déposée par la Guinée équatoriale contre la France".

Malabo dénonce également "la collaboration de différentes institutions et médias suisses à ce complot médiatique", selon ce communiqué.

Avec AFP

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