M. Najib a été convoqué par l'agence anti-corruption (MACC) à Putrajaya, capitale administrative de la Malaisie, pour répondre à des questions sur SRC International, qui était à l'origine une filiale énergie de 1MDB, fonds souverain créé par M. Najib à son arrivée au pouvoir en 2009 et aujourd'hui endetté à hauteur de 10 milliards d'euros.
SRC avait été placée sous la tutelle du ministère des Finances en 2012, à une époque où M. Najib était à la fois ministre des Finances et Premier ministre.
D'après des investigations effectuées par le Wall Street Journal, 42 millions de ringgit (9 millions d'euros) ont été transférés de SRC sur des comptes personnels de M. Najib.
Concernant 1MDB, l'ex-Premier ministre est soupçonné d'avoir détourné l'équivalent d'environ 640 millions d'euros de cette société publique qu'il avait créée pour moderniser la Malaisie, pays d'Asie du Sud-Est de 32 millions d'habitants à majorité musulmane.
M. Najib, qui a toujours nié toute malversation, avait été blanchi par une enquête malaisienne du temps où il était au pouvoir.
Mais le nouveau gouvernement dirigée par Mohamad Mahathir, grand vainqueur des législatives du 9 mai, revenu à 92 ans sur le devant de la scène politique malaisienne après avoir été déjà Premier ministre pendant 22 ans (1981-2003), a promis de relancer les investigations sur 1MDB.
Lundi, un groupe de travail a été créé sous l'égide du gouvernement, avec pour tâche de récupérer les fonds détournés et d'engager des poursuites contre les suspects dans cette affaire qui fait par ailleurs l'objet d'enquêtes à Singapour, en Suisse et aux Etats-Unis.
La semaine dernière, 72 valises remplies d'argent liquide, de bijoux et de nombreux sacs à main de luxe ont été saisis lors de perquisitions dans la maison de M. Najib et d'autres endroits huppés de la capitale Kuala Lumpur, dans le cadre des investigations autour de 1MDB.
Avec AFP