Les Malawites sont allés à nouveau aux urnes mardi pour confirmer le président sortant ou tourner la page dans un scrutin qui met aux prises trois candidats.
La présidentielle intervient plus d'un an après l'annulation historique par les tribunaux de la réélection du sortant, Peter Mutharika, en raison de fraudes massives.
Pour la deuxième fois, M. Mutharika, 79 ans, se retrouve face au chef de l'opposition Lazarus Chakwera, 65 ans.
Le troisième candidat en lice, Peter Kuwani, ne devrait pas perturber leur face-à-face.
Leur dernière confrontation remonte à l'élection du 21 mai 2019. La Commission électorale du Malawi (MEC) avait proclamé la victoire du chef de l'Etat sortant, au pouvoir depuis 2014, avec 38,57% des suffrages contre 35,41% à son rival. M. Chakwera a saisi les tribunaux et au final les juges ont annulé les résultats, d'où le scrutin de ce mardi.
Pour la première fois, la MEC va déterminer le vainqueur du scrutin en utilisant le système de la majorité absolue, soit de 50% des suffrages exprimés + au moins 1 voix, conformément à une décision des tribunaux, d'après le quotidien the Times.
Dès l'aube mardi, les Malawites se sont pressés dans les quelque 5.000 bureaux de vote. Selon le quotidien Nyasa Times, il y a quelque 6,8 millions d'électeurs enregistrés au Malawi, sur une population totale de 18 millions d'habitants. L'ancienne présidente Joyce Banda a voté dans une école primaire à Zomba, selon le journal.
Le nouveau président de la MEC, le juge Chifundo Kachale, a promis des élections transparentes.