Le président Peter Mutharika avait annoncé mardi soir à la télévision à ses compatriotes qu'ils devraient rester chez eux pendant au moins trois semaines. "Si nous ne prenons pas garde, le Malawi pourrait perdre jusqu'à 50.000 vies, il faut agir maintenant", avait-il plaidé.
Selon le dernier bilan des autorités, 17 cas de contamination ont été rapportés dans le pays, dont deux mortels.
Mais une organisation non-gouvernementale, la Coalition des défenseurs des droits humains (HRDC), a sollicité devant la justice le report de l'ordre présidentiel, au motif qu'il n'était accompagné d'aucune mesure d'aide aux plus démunis.
"La justice a accepté notre requête", s'est réjoui auprès de l'AFP le responsable de la HRDC, Gift Trapence, "cela signifie qu'il n'y aura pas de confinement ces sept prochains jours".
Le tribunal n'a pas motivé son jugement et doit examiner le fond du dossier ultérieurement.
Le Malawi est considéré comme un des pays les plus démunis au monde. Selon la Banque mondiale, plus de la moitié (51,5%) de ses 17 millions d'habitants vit sous le seuil de pauvreté.
Jeudi et vendredi, des milliers de vendeurs informels ont manifesté dans plusieurs villes du pays pour prévenir les autorités qu'ils ne respecteraient pas l'ordre de confinement et qu'ils poursuivraient leurs activités pour nourrir leurs familles.