Au pouvoir depuis 2014, Peter Mutharika a été réélu en mai 2019 dès le premier tour de scrutin, crédité par la Commission électorale locale (MEC) de 38,5% des suffrages, devant M. Chakwera avec 35,4% des voix.
Mais saisie par l'opposition, la Cour constitutionnelle a annulé en février 2020 la victoire du chef de l'Etat sortant pour cause de fraudes caractérisées. Elle a ordonné une nouvelle élection, programmée le 2 juillet prochain.
M. Mutharika a fait appel de cette décision devant la justice, qui doit se prononcer prochainement.
A la tête du Parti du Congrès du Malawi (MCP), Lazarus Chakwera a ouvert le bal des prétendants à sa succession en présentant mercredi à Blantyre, la capitale économique malawite, sa candidature devant la MEC.
Pour le nouveau scrutin, il est soutenu par l'ancien vice-président Saulos Chilima, qui a renoncé à se présenter après être arrivé sur la troisième marche du podium, avec 20,2% des voix, lors de la présidentielle de 2019.
"Lors de ces vingt-six dernières années, le Malawi a été pillé et ses citoyens plongés dans la pauvreté par deux familles qui pensaient qu'elles avaient le droit de régner à leur guise", a lancé M. Chakwera, en référence au président Mutharika et à l'ancien chef de l'Etat Bakili Muluzi.
"Mais Dieu nous a donné une autre chance de choisir le changement, c'est notre destin", a-t-il ajouté.
"Notre destin, c'est un nouveau Malawi qui profite à tous, c'est ce que nous méritons", a encore dit l'ancien pasteur.
Sa coalition est soutenue par un total de neuf partis, dont celui de l'ex-présidente Joyce Banda (2012-2014).
Neuf candidats doivent participer au scrutin de juillet. Le président sortant doit officialiser sa candidature jeudi à ce scrutin qui doit se dérouler malgré la pandémie de coronavirus.
Un total de 38 cas d'infection, dont trois mortels, ont été recensés à ce jour au Malawi, un des pays les plus pauvres du monde.