M. Mutharika, 78 ans, qui brigue un deuxième et dernier mandat le 21 mai, est au pouvoir depuis 2014. Il affrontera notamment le vice-président Saulos Chilima.
"Cette campagne est la plus importante depuis 1994, lorsque le Malawi est devenu une démocratie multipartite", a déclaré M. Mutharika. "Cette année, nous choisissons d'aller vers l'avant ou vers l'arrière".
"En 2014, nous avons fait des promesses et nous avons tenu ces promesses", a ajouté le président sortant. "Nous sommes un gouvernement qui a plus fait au cours des cinq dernières années que n'importe quel gouvernement dans l'histoire du Malawi", a-t-il affirmé.
Depuis des mois, le mécontentement populaire gronde contre Peter Mutharika dont la popularité a été écornée par un scandale de pots-de-vin, les pénuries de nourriture et les coupures d'électricité.
Devant la foule en liesse, il a assuré être "prêt à emmener le Malawi plus loin de la pauvreté jusqu'à la prospérité".
Selon la Banque mondiale, la moitié des 18 millions d'habitants du pays vivent sous le seuil de pauvreté.
Il a également appelé l'opposition à se joindre à lui pour "construire ensemble" parce que, a-t-il dit, elle "ne présente aucune idée nouvelle".
M. Mutharika avait battu la présidente sortante Joyce Banda en 2014. Le mois prochain, il affrontera trois autres candidats, dont le vice-président Saulos Chilima.
M. Chilima, 48 ans, a quitté le parti du président Mutharika pour fonder le Mouvement uni pour la transformation, tout en restant vice-président.
Les deux autres candidats sont Lazarus Chakwera, chef du principal parti d'opposition, le parti du Congrès du Malawi, et le ministre de la Santé Atupele Muluzi qui a lui aussi lancé sa campagne dimanche.
M. Chakwera est soutenu par l'ex-présidente Banda, qui a renoncé à se présenter à la présidentielle.
Avec AFP