James Kachingwe, 12 ans, a disparu vendredi dans le district de Phalombe (sud-est), alors qu'il revenait de célébrations de la fête nationale du Malawi.
La police a interpellé cinq personnes -la mère, le beau-père, la tante et deux oncles de la victime-, selon son porte-parole, James Kadadzera.
"Comme nous n'avons pas réussi à établir si le garçon était vivant ou mort, nous les poursuivons pour enlèvement avec l'intention de tuer et association de malfaiteurs", a-t-il déclaré.
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"La police travaille d'arrache-pied pour livrer les coupables (de l'enlèvement) à la justice et mettre un terme aux actes barbares qui visent les personnes albinos au Malawi", a assuré le porte-parole de la police.
Les forces de l'ordre sont régulièrement accusées de mansuétude dans ces dossiers.
Chaque année au Malawi, des dizaines d'albinos, qui souffrent d'une absence de pigmentation de la peau, du système pileux et de l'iris des yeux, sont pourchassés, tués et amputés de leurs membres, qui sont ensuite utilisés pour des rituels de sorcellerie.
L'Association des personnes albinos (Apam) du Malawi a rapporté depuis 2014 un total de 148 cas de violences dirigées contre cette communauté, dont 21 meurtres.
Moins d'un tiers de ces dossiers ont fait l'objet d'une enquête judiciaire qui, déplore l'Apam, s'est conclue dans 90% des cas par un non-lieu ou un acquittement.
Avec AFP