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Arrestations de djihadistes présumés par les troupes maliennes et françaises


Le président français Emmanuel Macron et son homologue malien IBK, sommet du G5 Sahel, Bamado, Mali, le 2 juillet 2017.(AP Photo/Baba Ahmed)
Le président français Emmanuel Macron et son homologue malien IBK, sommet du G5 Sahel, Bamado, Mali, le 2 juillet 2017.(AP Photo/Baba Ahmed)

Plusieurs suspects de complicité avec les groupes jihadistes au Mali, dont deux considérés comme des fournisseurs d'armes, ont été arrêtés récemment par la force française Barkhane et l'armée malienne, a appris l'AFP dimanche de sources sécuritaires maliennes.

"Dimanche, un homme qui ravitaille en armes et munitions les djihadistes du nord et du centre a été arrêté par l'armée malienne dans le nord du pays", a déclaré à l'AFP sous couvert d'anonymat une source sécuritaire malienne.

Selon la même source, "l'homme arrêté est de nationalité malienne, et effectuait des va-et-vient entre Gao (nord) et Mopti (centre) pour ravitailler les +terroristes+ en armes et munitions". Une source militaire malienne contactée à Gao a confirmé à l'AFP cette information.

Par ailleurs, une autre source militaire malienne a fait état de l'arrestation "début juillet" dans le nord-ouest du pays par Barkhane, d'un homme, présenté comme "un gros fournisseur d'armes" aux "terroristes du centre du Mali".

"Il a été arrêté par les Français et remis à l'armée malienne", a précisé cette source, ajoutant ne pouvoir se prononcer sur "ses relations avec le prédicateur radical Amadou Koufa", chef du principal groupe armé djihadiste du centre du Mali, qui recrute surtout parmi la communauté peule.

"Mais il livre des armes à ses troupes, ça, c'est sûr", a affirmé cette source militaire.

Par ailleurs, dans un communiqué cette semaine, l'armée malienne a annoncé avoir conduit le 20 juillet une patrouille conjointe avec Barkhane à Tombouctou, dans le nord-ouest du Mali. Menée dans le quartier Abaradjou de la ville, "cette patrouille a permis d'interpeller trois personnes suspectes", a indiqué l'armée malienne, sans fournir plus de détails.

Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes djihadistes liés à Al-Qaïda. Ces groupes ont été en grande partie chassés par une opération militaire internationale lancée en janvier 2013, à l'initiative de la France, qui se poursuit actuellement.

Mais des zones entières du pays échappent encore au contrôle des forces maliennes, françaises et de l'ONU (Minusma), régulièrement visées par des attaques, malgré la signature en mai-juin 2015 d'un accord de paix, censé isoler définitivement les djihadistes.

Depuis 2015, ces attaques se sont étendues au centre et au sud du Mali et le phénomène gagne les pays voisins, en particulier le Burkina Faso et le Niger.

Avec AFP

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