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Deux employés de la Croix-Rouge tués dans une attaque au Mali


Un centre de santé de la Croix-rouge à Yaoundé, le 20 mars 2009.
Un centre de santé de la Croix-rouge à Yaoundé, le 20 mars 2009.

Deux employés de la Croix-Rouge ont été tués mercredi dans l'attaque de leur véhicule dans la région de Kayes (ouest du Mali), a annoncé jeudi dans un communiqué la Croix-Rouge malienne.

Le chauffeur du véhicule et un délégué expatrié de la Croix-Rouge néerlandaise ont été tués dans cette attaque perpétrée, selon les premiers témoignages recueillis par la Croix-Rouge, "par des hommes armés qui ont surgi à moto" et qui "ont ouvert le feu sans sommation" sur l'équipe, ajoute le communiqué.

Le chauffeur était Malien et le délégué expatrié de nationalité sénégalaise, a déclaré à l'AFP Nouhoum Maïga, secrétaire général de la Croix-Rouge malienne, joint par téléphone.

La Croix-Rouge a précisé que l'équipe, qui était "en mission humanitaire à bord d'un de ses véhicules arborant l'emblème de la Croix-Rouge malienne", a été attaquée mercredi aux environs de 18 heures locales (18 heures GMT) sur l'axe Koussané-Kayes.

"Les deux autres membres de l'équipe - la coordinatrice du projet et le comptable - ont été profondément affectés par ce drame", ajoute le communiqué.

"Ce n'est pas la Croix-Rouge en tant que telle qui était visée", a dit M. Maïga, parlant d'un probable acte de "brigandage" et non pas de jihadisme. "On a eu des braquages par le passé, des enlèvements de véhicules, mais pas de mort d'hommes" ces dernières années, a-t-il ajouté.

Les auteurs de l'attaque sont repartis avec le véhicule et des équipements, a-t-il dit. Ils ont abandonné le véhicule plus tard, selon les informations qui lui ont été transmises.

La Croix-Rouge malienne a condamné "avec la plus grande fermeté" cet incident qui vient "porter atteinte à la mission humanitaire envers les populations vulnérables".

Le Mali, vaste pays sahélien dont une grande partie du territoire échappe au contrôle de l'Etat, subit non seulement la propagation du jihadisme depuis 2012, mais aussi une forte criminalité, en particulier sur ses routes.

La région de Kayes, frontalière du Sénégal, passe pour relativement plus préservée de la violence que le centre, le nord ou la zone dite des trois frontières avec le Burkina Faso et le Niger.

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