"Soumaïla Cissé est en vie", a dit le président malien ajoutant que les autorités détenaient des "preuves" qu'il était vivant.
"Nous connaissons ses ravisseurs. Et s'il plaît à Dieu, il reviendra bientôt", a dit le chef de l'Etat devant des responsables et des membres de la société civile.
M. Keïta prenait la parole pour tenter de dissiper la contestation dont il fait l'objet. Cette contestation a fait descendre dans la rue le 5 juin des dizaines de milliers de personnes qui ont réclamé sa démission. Le sort de Soumaïla Cissé figurait parmi les préoccupations des manifestants, avec la persistance de la violence ou le marasme économique.
Soumaïla Cissé, deuxième à trois reprises de l'élection présidentielle, a été kidnappé le 25 mars alors qu'il était en campagne pour les élections législatives dans son fief électoral de Niafounké, dans la région de Tombouctou (nord-ouest).
Il s'agissait d'un enlèvement sans précédent d'une personnalité de cette envergure, même dans un pays et un contexte sécuritaire où de nombreux rapts ont été perpétrés pour différentes raisons.
A défaut de preuve formelle, les soupçons pèsent sur le groupe jihadiste d'Amadou Koufa, actif dans le centre du Mali, affilié à Al-Qaïda.