Prévue pour se tenir dans 688 communes, la communale du 20 novembre 2016 n’a pas pu se tenir dans une vingtaine de nouvelles communes à cause de l’insécurité et de la mise en exécution de certaines menaces de bandits armés.
Cinq militaires maliens ont été tués dimanche dans une attaque attribuée à de présumés jihadistes pendant les élections municipales.
L'embuscade s'est produite alors que le convoi, venant du Nord, se dirigeait vers la localité de Douentza (centre).
Coups de feu et violence
Toute la journée de dimanche a été émaillée de coups de feu dans les régions de Mopti, Gao et Tombouctou.
Conséquence : le vote n’a pas pu se dérouler dans une vingtaine de communes.
Des hommes armés ont brûlé le matériel électoral, menacé des candidats et des organisateurs du scrutin.
A Kidal où le vote n’était même pas prévu , il y a eu des manifestations au cours desquelles on a brûlé le drapeau malien pour dire non à la communale de novembre 2016.
La tête de liste Adema de Nara, traumatisé par des bandits armés, est décédé sous le coup de la peur.
A Douentza, des hommes armés ont tué un candidat PSP , tout comme l’ami du député URD de la même localité.
En pleine réunion de préparation des communales, le 17 novembre, des bandits à moto ont ouvert le feu sur les participants d’une réunion qui se trouvaient chez le maire de Dinagourou, cercle de Koro, dans la région de Mopti. Cette attaque a occaisonné la mort d’un jeune par balle, deux autres personnes ont été blessées.
A la veille du scrutin, le samedi 19 novembre, dans la commune de Djounguani (Mopti/ Koro) la tête de liste du PRVM a été enlevé vers 6 h. La voiture de Saibou Bary a été brûlée par les hommes armés qui l'ont conduit à une destination inconnue.
Dans le district de Bamako, le scrutin s’est déroulé sans grand incident, tout comme dans certaines villes du pays. Malgré les incidents dans le nord du pays, les autorités se réjouissent de la bonne tenue du scrutin qui avait été reporté à plusieurs reprises.
Kassim Traoré, correspondant à Bamako