L'attaque a eu lieu quelques jours après la clôture d'une conférence d'entente nationale organisée au Mali le 2 avril, qui avait notamment recommandé l'ouverture de négociations avec deux dirigeants jihadistes maliens, le chef touareg Iyad Ag Ghaly et le prédicateur radical Amadou Koufa.
Les groupes armés d'Iyad Ag Ghaly et d'Amadou Koufa font partie de ceux qui ont fusionné, avec notamment celui de l'Algérien Mokhtar Belmokhtar, rallié à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), pour constituer le "Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans", dont la création a été annoncée en mars.
L'alliance jihadiste affirme que le soldat est tombé "dans une embuscade dans la région de Douentza" au Mali, près de la frontière burkinabè, dans son communiqué diffusé sur les réseaux sociaux et cité par Al-Akhbar.
Paris avait annoncé jeudi la mort du militaire français dans "un accrochage avec des terroristes", au cours d'une opération conjointe entre la force française Barkhane et les armées malienne et burkinabè près de la frontière avec le Burkina Faso.
En visite vendredi au Mali avec son homologue allemand Sigmar Gabriel, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault a rendu hommage au "sacrifice" du soldat, le caporal-chef Julien Barbé.
Après une visite à la base de la force de l'ONU au Mali (Minusma) à Gao, principale ville du nord du pays, où ils ont notamment rencontré le contingent allemand, MM. Ayrault et Gabriel se ont rendus à Bamako, où ils ont été reçus par le président Ibrahim Boubacar Keïta.
"La France est engagée dans un combat contre le terrorisme au Mali. Il n'y a pas d'autre moyen", a déclaré M. Ayrault à la presse à Bamako.
"Nous n'allons pas négocier avec les terroristes qui revendiquent les attentats", a pour sa part affirmé le ministre des Maliens de l'Extérieur, Abdourhamane Sylla, rejetant ainsi implicitement la recommandation d'ouverture de négociations de la conférence d'entente nationale.
Les jihadistes, qui avaient pris le contrôle du nord du Mali au printemps 2012, en ont été en grande partie chassés par une intervention militaire internationale, lancée en janvier 2013 à l'initiative de la France et toujours en cours. Mais des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes, françaises et de l'ONU, régulièrement visées par des attaques.
Avec AFP