Les intrants étaient destinés au coton, une des principales cultures au Mali, et aux céréales. Ils ont été livrés par des fournisseurs de la Compagnie malienne pour le développement des textiles, la CMDT, selon des sources proches de cette société majoritairement détenue par l'Etat malien.
Le ministère du Développement rural a confirmé hier (lundi) qu’une enquête avait été ouverte sur « l'importation de 40.000 tonnes d'engrais frelatés. (Et que) Toutes les personnes impliquées dans ce scandale répondront devant la justice".
Interrogée par l’AFP, une source proche de l'enquête a fait état d'une "+magouille+" qui "s'est déroulée entre l'appel d'offres et les fournisseurs" de ces intrants.
Lors d’une réunion au Ministère de l’Agriculture où cette affaire a été mentionnée, le président Ibrahim Boubacar Keïta a affirmé la semaine dernière qu'il sera "sans pitié et intraitable" contre d'éventuels fautifs.
"C'est une question de Santé publique, de morale et d'éthique", avait-il dit. Selon un député du Rassemblement pour le Mali, Bafotigui Diallo, les 40.000 tonnes d'engrais représenteraient 40% des besoins du Mali, un pays essentiellement agricole.