Ces instructions sont données alors que Barkhane a entamé son désengagement total de ce pays en raison de l'animosité apparue entre le Mali et la France ces derniers mois.
Elles visent des spots montrant pour les uns l'engagement commun des soldats français et maliens au combat, pour d'autres l'action de Barkhane en direction des populations, avec le don de nourriture ou la construction d'écoles.
Barkhane "conduit depuis quelques semaines sur des médias maliens une campagne de promotion de son action au Mali", dit le gouvernement dans un courrier adressé à l'Association des télévisions libres (Amatel) et circulant depuis jeudi sur les réseaux sociaux.
Le gouvernement juge une telle diffusion "inopportune au moment où notre opinion nationale porte un jugement des plus critiques sur l'intervention française".
Le gouvernement demande à Amatel d'ordonner à ses membres de "refuser toute souscription pour une diffusion sur leurs antennes des éléments de la campagne de propagande initiée par Barkhane".
Un responsable de l'état-major français a indiqué à l'AFP que ces vidéos défendaient "le bilan de Barkhane" et faisaient l'objet d'un contrat en cours depuis plus d'un an.
Il a dit ne pas savoir quelles conséquences auraient les directives du gouvernement malien. Les termes du contrat ne sont pas connus.
La France et ses partenaires européens viennent d'annoncer leur retrait militaire du Mali, en invoquant les "multiples obstructions" de la junte malienne ayant pris le pouvoir à la faveur de deux coups d'Etat en 2020 puis 2021.
Au cours des derniers mois sont arrivés au Mali de nombreux renforts présentés par les autorités maliennes comme des instructeurs russes et par les Occidentaux comme des mercenaires.
Militairement présente depuis 2013 au Mali, la France s'est donné six mois pour retirer ses forces du pays, tout en poursuivant la traque ciblée des principaux responsables jihadistes.