Les autorités maliennes avaient attribué ce marché de 60 millions de dollars à la société sud-africaine Paramount, pour l'achat de véhicules blindés dont une partie n'a pas été livrée, a indiqué vendredi une source judiciaire à l'AFP.
Les faits présumés sont survenus en 2015 sous la présidence d'Ibrahim Boubacar Keïta, décédé en janvier après avoir dirigé le Mali à partir de 2013 jusqu'en août 2020, quand il a été renversé par un coup d'Etat militaire, qui sera suivi d'un autre en mai 2021.
Les quatre ex-responsables visés sont deux ministres des Finances au moment des faits présumés, Boubou Cissé et Mamadou Igor Diarra, leur collègue de la Défense pendant cette période Tieman Hubert Coulibaly et l'ex-directeur de la Banque malienne de solidarité (BMS, publique), Babaly Bah, indique un communiqué du procureur général de la Cour suprême du Mali Mamoudou Timbo.
Le mandat d'arrêt est daté du 25 juillet, selon le texte.
Il "fait suite à l'ouverture par la chambre d'instruction de la Cour suprême du Mali d'une information judiciaire sur les faits qualifiés de crime de faux et d'usage de faux, d'atteinte aux biens publics et de complicité de ces infractions, faits liés à l'affaire du marché public dit Paramount", indique le communiqué.
Ce marché "s'inscrit dans la mise en œuvre de la loi d'orientation et de programmation militaire ainsi que de la loi de programmation pour la sécurité intérieure", selon la même source.
En mars, l'ancien Premier ministre d'Ibrahim Boubacar Keïta, Boubèye Maïga, était mort en détention dans une affaire de fraude présumée, malgré les alertes lancées par sa famille sur la dégradation de son état de santé.