Alors que la capitale algérienne accueille la cinquième phase des négociations inter-maliennes, Ramtane Lamamra, ministre algérien des affaires étrangères, reconnait que la situation sur le terrain est difficile mais les discussions devraient être un sursaut collectif pour la conclusion d’un accord de paix et de réconciliation.
Mardi, le Premier ministre malien Modibo Keita avait affiché un optimisme prudent. Il avait déclaré à Alger que ce round de pourparlers doit permettre de discuter en profondeur pour aller vers un accord définitif.
Pendant ce temps, depuis Bamako, le président malien a estimé ce jeudi qu’Iyad Ag Ghaly est une menace car le chef d’Ansar Dine pourrait être un frein aux négociations en cours à Alger. Selon Ibrahim Boubacar Keita, « il n'y a aucune alternative à la paix et à la négociation. Mais il y a un danger suspendu, ce danger a un nom, ce danger a un leader : Iyad Ag Ghaly."
Quatre rounds de négociations ont eu lieu depuis juillet à Alger. La dernière session s'est achevée en fin novembre. Un projet d'accord, présenté par Alger, prévoit une vaste autonomie pour le nord du Mali tout en maintenant l'intégrité du territoire malien.
Vendredi, le Conseil de sécurité de l'ONU avait menacé de sanctions ceux qui reprendraient les hostilités. Mais depuis plusieurs semaines des groupes armés hostiles se battent entre Tabankort et Anéfis dans le Nord du Mali.