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Une jeune domestique à Singapour ne pesait plus que 24 kilos à sa mort


Singapour
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Une Singapourienne a reconnu avoir affamé, battu et tué sa domestique birmane qui ne pesait plus que 24 kilos au terme d'une année de sévices, selon les procureurs, qui y ont vu l'une des pires affaires de maltraitance de l'histoire de la cité-Etat.

Singapour compte environ 250.000 domestiques qui viennent généralement de pays asiatiques pauvres. Et les cas de mauvais traitement sont légions.

Mais les sévices endurés par Piang Ngaih Don jusqu'à son décès en 2016 avaient rarement été vus dans la ville, la jeune femme ayant reçu des coups de pied, de balai, été victime d'étouffement et de brûlures au fer à repasser, selon des documents judiciaires.

Gaiyathiri Murugayan, 40 ans, a plaidé mardi coupable de 28 chefs d'accusation, dont celui d'homicide volontaire. Passible de la prison à perpétuité, elle connaîtra sa peine ultérieurement.

"Le tribunal ressent une légitime colère à l'idée qu'un être humain en traite un autre d'une façon aussi inhumaine, et la loi doit s'appliquer dans toute sa force", ont affirmé les procureurs.

Piang Ngaih Don avait été embauchée en 2015 par Mme Gaiyathiri et son époux, un policier, pour s'occuper de leur fille de quatre ans et de leur garçon d'un an.

Mme Gaiyathiri infligea presque quotidiennement des sévices à son employée, et parfois plusieurs fois par jour, selon ces documents qui précisent que la mère de l'accusée, âgée de 61 ans, se livrait parfois aussi à des violences.

La domestique ne recevait que très peu à manger et perdit près de 40% de son poids pour ne peser finalement que 24 kilos au moment de son décès en juillet 2016. Elle n'était autorisée à dormir que cinq heures par nuit.

L'accusation n'a pas retenu la qualification la plus lourde qui aurait été passible de la peine capitale en prenant en compte le fait que l'accusée souffrait de plusieurs maladies, dont la dépression.

Son mari est également poursuivi.

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