Avec 87 points, les "Citizens" sont lancés pour faire tomber la barre des 95 de Chelsea en 2004-2005. Avec 28 succès déjà en poche, ils peuvent aussi dépasser les 30 succès des "Blues" la saison passée. Le record de 103 buts de 2009-2010 est aussi à portée, City en comptant déjà 93...
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Un titre comme une première pierre. Manchester City, sacré champion d'Angleterre dimanche, n'a encore pas terminé sa saison mais connait déjà ses objectifs pour la prochaine: conserver son titre, prolonger Pep Guardiola, monter sur le toit de l'Europe... et fonder une dynastie.
Certes, la saison n'est pas finie, mais, éliminés de la Ligue des champions, les "Citizens" n'ont plus rien à chasser, saut les records en Premier League.
Il reste encore cinq matches aux hommes de Guardiola pour les battre tous ou presque, alors qu'ils détiennent déjà celui des victoires consécutives (18) et celui du sacre le plus rapide (après 33 matches).
Peu importe le nombre de records pulvérisés, le capitaine Vincent Kompany a déjà fixé le cap dès dimanche. "Je veux voir notre réaction la saison prochaine, car je n'ai jamais été capable de conserver un titre", a lancé le Belge dans un message adressé à ses coéquipiers. "Ce n'est pas une dynastie, c'est juste un seul titre. Nous sommes très heureux mais il reste beaucoup à faire avant que nous ne débloquions notre plein potentiel."
Depuis que les propriétaires aboudabiens ont acheté City en 2008 et commencé à ouvrir les vannes financières, ni Roberto Mancini ou Manuel Pellegrini n'ont réussi à faire durer le succès.
La légende de Manchester United Sir Alex Ferguson avait pointé en 2013 "l'état d'esprit" trop relax des "Citizens" après le titre de 2012. La presse, elle, a déploré la complaisance de Pellegrini lors des deux saisons suivant le sacre de 2014.
Mais, nul doute, que le perfectionniste Guardiola, sacré sept fois champions en neuf saisons avec Barcelone et le Bayern Munich, ne laissera pas s'installer euphorie ou contentement.
En deux saisons, le Catalan, en plus de l'incroyable beau jeu, a changé la culture du club, s'impliquant dans les moindre détails, et repensant même la notion d'équipe en interdisant le wifi au centre d'entraînement et en obligeant les joueurs à prendre petits-déjeuners et déjeuners à la cantine du club, pour les forcer à rester ensemble et se connaître. Une des clefs du succès selon lui.
Pas étonnant dès lors, que selon The Times, les dirigeants s'activent déjà pour prolonger le contrat du technicien, qui court seulement jusqu'à la fin de la saison prochaine. "Ils sont ravis de son impact", écrit le quotidien. "Mais gagner le titre n'était qu'une partie de la mission... Ils veulent être champions encore et encore, s'établir comme la puissance dominatrice de la Premier League."
En dix ans, City a remporté sept trophées, mais le plus beau manque encore: la Ligue des champions. Le club reste convaincu, malgré les éliminations contre Monaco et Liverpool ces deux dernières saisons, que Guardiola est l'homme capable de briser le plafond de verre. "Tôt ou tard, cela va arriver", a en tout cas promis le manager.
D'autant plus que, soutenu par les richesses du cheikh Mansour, Guardiola a les moyens de se renforcer encore la saison prochaine pour parvenir à ses objectifs.
La presse anglaise évoque deux arrivées seulement, après les déjà plus de 600 millions d'euros dépensés depuis le début du règne du Catalan, sans doute un milieu défensif pour soulager Fernandinho (32 ans) et peut-être un nouvel arrière gauche ou bien un attaquant en cas de départ de Sergio Agüero, qui n'a jamais paru comme le premier choix évident de Guardiola depuis l'arrivée de Gabriel Jesus.
Depuis l'été dernier, Guardiola a déjà largement rajeuni un effectif qui s'entend diablement bien. Pourquoi tout chambouler alors que Gabriel Jesus (21 ans), Leroy Sané (22 ans), John Stones (23 ans), Benjamin Mendy (23 ans), Bernardo Silva (23 ans), Aymeric Laporte (23 ans), Raheem Sterling (23 ans) et Ederson (24 ans) peuvent encore grandir ensemble ?
Avec AFP