Les condamnés avaient manifesté dans cette ville pour contester la réélection du président Paul Biya et l'arrivée à la deuxième place de Maurice Kamto, candidat du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC).
Entre octobre et juin dernier, de nombreux militants, dont M. Kamto lui-même, ont été arrêtés lors de manifestations. Aucun des militants condamnés jeudi n'était présent lors du jugement. Six d'entre eux sont actuellement en prison, notamment la célèbre avocate camerounaise Michèle Ndoki. Les autres comparaissaient libres.
Selon Fidèle Djoumbissie, avocat et responsable du MRC dans la région, la décision fera "certainement l'objet d'appel", après concertation de la direction du parti. "Il est incompréhensible qu'après avoir arrêté les poursuites, le tribunal ait subitement repris le procès contre nos camarades", a commenté Me Djoumbissie.
En décembre, les poursuites contre les manifestants d'octobre avaient été arrêtées avant de reprendre dans les derniers mois.