La police a repoussé les hommes qui manifestaient, tandis que les femmes et les enfants se tenaient derrière des barricades, brandissant des pancartes et criant des slogans tels que "nos conditions de vie sont déplorables", ou "nous demandons qu'on prenne soin de nous".
Une plus petite manifestation regroupant une centaine de participants s'est tenue à Makeni, la troisième ville du pays.
"On nous a promis des bourses scolaires pour les enfants de survivants et la gratuité des frais de santé", a déclaré à l'AFP le président de l'Association des survivants d'Ebola à Makeni, Mohamed Conteh, affirmant que ces mesures n'étaient pas appliquées.
Le ministre des Affaires sociales a récemment été limogé et son remplaçant n'est pas encore en poste, ce qui entraîne des retards.
Selon Médecins sans Frontières (MSF), la Sierra Leone compte plus de 4.000 survivants d'Ebola. L'épidémie a décimé le personnel soignant du pays, qui était déjà en nombre limité.
"Les survivants d'Ebola forment un groupe particulièrement vulnérable, souffrant de problèmes de santé récurrents comme des douleurs, une fatigue chronique, des problèmes de vue et d'audition", selon un récent rapport de MSF.
"Ils souffrent en plus de la stigmatisation dans leurs communautés et ont besoin de soins spécifiques", selon MSF.
Depuis son apparition fin décembre 2013 dans le Sud guinéen, l'épidémie d'Ebola a fait officiellement plus de 11.300 morts sur quelque 28.000 cas recensés, à plus de 99% en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone.
Avec AFP