"Libérez Gaza!" ont scandé des centaines de Palestiniens qui ont battu le pavé à Ramallah, en Cisjordanie occupée, brandissant des drapeaux du Hamas mais aussi d'autres mouvements palestiniens, a constaté une journaliste de l'AFP.
Le 7 octobre, des commandos du Hamas ont infiltré le sud d'Israël depuis la bande de Gaza qu'ils contrôlent, menant une attaque sanglante contre des civils d'une ampleur et d'une violence jamais vues depuis la création d'Israël en 1948. Plus de 1.400 personnes ont été tuées, en grande majorité des civils le jour de l'attaque, selon les autorités.
En représailles, Israël a déclaré une guerre pour " anéantir" le Hamas, pilonnant sans relâche le territoire assiégé. Plus de 7.300 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués, d'après le ministère de la Santé du mouvement islamiste palestinien. Pour Mamdouh Aker, un chirurgien de Ramallah, cette guerre est menée "contre tous les Palestiniens, pas seulement contre le Hamas".
"Reddition"
Au moins cinq mille personnes ont manifesté à Amman pour réclamer l'annulation du traité de paix entre la Jordanie et Israël et dénoncer les bombardements menés par Israël contre la bande de Gaza.
La manifestation a débuté devant la Grande Mosquée Husseini, au coeur de la capitale jordanienne, en présence d'un important dispositif policier, ont constaté des journalistes de l'AFP.
"Non à l'accord de Wadi Araba", le traité de paix israélo-jordanien signé en 1994, pouvait-on lire sur une banderole. "Wadi Araba n'est pas la paix, Wadi Araba c'est la reddition", ont scandé les manifestants, dont beaucoup portaient des keffiehs palestiniens sur la tête ou les épaules.
Certains ont également condamné les doutes sur les bilans des victimes diffusés par le Hamas. "Il y a des dizaines, voire des centaines, voire des milliers de victimes dont les noms ont été enregistrés et publiés", a fustigé un manifestant, Ismaeil Kirnawi.
A Zarqa, située à une vingtaine de kilomètres de Amman, environ deux mille personnes ont pris part à une manifestation, et des centaines d'autres à Mafraq, Tafila ou encore Aqaba.
La Jordanie et Israël ont signé un traité de paix en octobre 1994, en plein processus de paix israélo-palestinien, au point mort depuis des années.
"Nos frères"
Au Liban, des manifestations ont eu lieu dans de nombreuses villes après la prière du vendredi, notamment dans la capitale Beyrouth qui a vu défiler des partisans du Hezbollah libanais chiite, et à Tripoli (nord), seconde ville du pays. "Nous sommes à vos côtés", a lancé Mohammed Mahmoud qui manifestait à Tripoli.
Au Yémen, une manifestation massive a été organisée dans la capitale Sanaa, contrôlée par les rebelles Houthis, proches de l'Iran. Des milliers de manifestants se sont rassemblés après la prière, brandissant le drapeau palestinien et scandant "mort aux Etats-Unis, mort à Israël".
"Le message du peuple yéménite au peuple palestinien et à nos frères (...) à Gaza, en Cisjordanie et dans toute la Palestine est que nous sommes avec vous et à vos côtés. Et que s'il n'y avait pas eu les barrières géographiques et les obstacles imposés par nos ennemis (...) notre sang aurait été versé avec le vôtre", a affirmé à l'AFP Mohammad Ahmed Muftah, un membre des Houthis âgé de 26 ans.
En Irak, une manifestation a rassemblé une centaine de personnes sur la place Tahrir à Bagdad. Même chose en Libye, à Tripoli, où des manifestants ont investi la Place des Martyrs, vaste esplanade au coeur de la capitale libyenne. Certains ont brandi le drapeau palestinien et des enfants ont piétiné un drapeau israélien, selon des images de l'AFP.
"Unis contre le génocide", peut-on également lire sur une pancarte tenue à bout de bras par un manifestant sur une place de la capitale du Koweït. "Le Koweït est de votre côté".
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