Après une journée "ville morte" lundi, la seconde en un mois, des jeunes ont à nouveau érigé des barricades et brûlé des pneus dans plusieurs quartiers de la capitale guinéenne, selon un correspondant de l'AFP.
Les forces de l'ordre ont fait usage de gaz lacrymogènes pour disperser des manifestants qui leur lançaient des pierres, selon la même source.
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L'opposition guinéenne dénonce les résultats des élections locales du 4 février, qui selon la Commission électorale nationale (Céni) ont été remportées par le RPG, le parti du président Alpha Condé.
"Tant qu'on ne restituera pas nos suffrages volés, nous ne quitterons pas la rue", a déclaré mardi à l'AFP l'ancien Premier ministre Cellou Dalein Diallo, chef de file du principal parti de l'opposition (l'UFDG).
Les "revendications de l'opposition ne visent qu'à créer l'anarchie pour déstabiliser le régime d'Alpha Condé", a répliqué le chef du groupe parlementaire du RPG, Amadou Damaro Camara, interrogé par l'AFP.
"Ce qu'ils n'ont pas obtenu dans les tribunaux, ils veulent l'obtenir dans la rue", a ajouté M. Camara, en accusant l'UFDG d'avoir un "agenda caché" afin "d'arriver au pouvoir" avant les présidentielles prévues en 2020.
Déclenchée pour réclamer des augmentations de salaire, une grève paralyse par ailleurs depuis le 12 février le secteur de l'éducation.
Lors de manifestations quasi quotidiennes, des élèves et leurs parents reprochent au chef de l'Etat d'avoir laissé le conflit s'enliser.
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Face à une telle situation, le Parti de l'espoir pour le développement national (PEDN) de l'ancien Premier ministre Lansana Kouyaté, a préconisé mardi l'envoi d'une "force d'interposition" de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao).
De nouvelles manifestations et une troisième journée "ville morte" sont prévues mercredi à Conakry.
Avec AFP